La ville de Paris se penche actuellement sur un nouveau projet de smart city, une ville intelligente visant à réduire ses émissions polluantes de 75% d’ici 2050. Un architecte belge s’est penché sur la question et a imaginé le Paris du futur, plus moderne et surtout, plus vert.
Pollution : Paris veut montrer l’exemple
La France s’est engagée depuis plusieurs années dans un plan visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. La ville de Paris, elle, ambitionne de réduire ses émissions de 75% par rapport à 2004. L’Agence de l’écologie urbaine de la ville a lancé au Printemps dernier une demande d’étude visant à « proposer des prototypes de tours à énergie positive prenant en compte les contraintes futures de Paris ». C’est le projet original de l’architecte belge Vincent Callebaut et du cabinet d’ingénieurs Setec bâtiment qui a été sélectionné.
Les architectes et ingénieurs ont d’abord pris en compte les contraintes qui seront celles de Paris en 2050 ; le manque de place (70% des êtres humains seront citadins en 2050), l’épuisement des ressources naturelles ainsi que les dérèglements climatiques responsables d’inondations et de canicules « dans le but de combattre le phénomène des îlots de chaleur urbains en augmentant en même temps la densité de la ville à long terme, cette étude présente huit prototypes de tours mixtes » a expliqué Vincent Callebaut.
Des montagnes solaires fournissant de l’électricité
Les visuels nous en apprennent un peu plus sur les futures installations. Des tours de logements ont été apposées sur les immeubles historiques de la rue de Rivoli, des montagnes solaires et balcons fleuris seront capables de fournir de l’électricité et de l’eau chaude utilisable. Autre exemple, la tour Montparnasse qui deviendrait « un prolongement du parc du Luxembourg. L’idée serait d’en faire un Central Park vertical de 58 étages. Une sorte de parc public étagé. Les Parisiens y accéderaient par une promenade en colimaçon. »
Le projet comprend donc huit « tours montagnes » végétalisées d’une hauteur de 120 mètres, servant de systèmes intelligents comme le chauffage et la climatisation passive, la récupération des eaux pluviales ou enfin de murs végétaux vivants. Les balcons seraient eux adaptés afin de « réintroduire des formes d’agricultures en ville« .
Vision utopique ou projet réaliste ? Les architectes assurent en tout cas s’être appuyés sur des technologies déjà existantes et le projet remplirait largement l’objectif de réduction de 75% des émissions de gaz à effet de serre.
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Source : 20 Minutes, VCA