La nuit du 30 mai pourrait être celle d’une incroyable pluie de météores

étoile filante
Crédits : Cylonphoto/iStock

Les pluies d’étoiles filantes émerveillent les fans d’astronomie. Bien qu’elles aient souvent lieu durant l’été, nous n’aurons cette fois qu’à attendre la fin du mois de mai pour en observer grâce à la décomposition de la comète SW3. On vous explique tout sur cette pluie de météores qui risque d’être grandiose.

L’origine de la comète

La comète 73P/Schwassmann-Wachmann, appelée également SW3, a été découverte en 1930 par deux astronomes allemands : Arnold Schwassmann et Arno Arthur Wachmann. C’est donc de ces deux hommes que la comète tient son nom. Ce n’était cependant pas la première fois que ces scientifiques réalisaient une trouvaille de ce type. En effet, ce fut déjà le cas en 1927 et en 1929. Toutefois, la découverte de la comète 73P/Schwassmann-Wachmann a permis à ces deux chercheurs de récolter de nombreuses données bien qu’elle n’était pas assez lumineuse pour être observée à l’œil nu à l’époque. L’utilisation d’un télescope ou de jumelles fut ainsi nécessaire.

Nous savons ainsi qu’elle avait à l’origine un diamètre de plus de 1000 mètres. De plus, nous savons que cet astre passe près de la terre tous les seize ans, à « seulement » 9,2 millions de km de celle-ci. Elle met en outre 5,4 années pour faire le tour du soleil.

Ses premiers fragments

Notons qu’aucune observation de cette comète n’a été réalisée entre 1935 et 1974. Même si cet astre a effectué quelques retours à proximité de la Terre, notamment dans les années 80, sa présence n’a pas été remarquée. Il a ainsi fallu attendre 1995 pour réaliser de nouvelles observations de SW3.

Or, si les scientifiques pensaient ne pas obtenir d’informations supplémentaires sur cette comète, ils furent au final surpris. Effectivement, il s’avère que le noyau s’était fragmenté en quatre et de nombreux observateurs indépendants réussirent à l’observer. Toutefois, malgré sa fragmentation, l’astre aurait dû rester invisible à l’œil nu, ce qui suscita l’interrogation des astronomes. Ils observèrent alors que la comète brillait 400 fois plus que ce qu’elle aurait dû en conséquence de sa division.

Une pluie de météores est donc possible

Depuis, la comète a continué sa fragmentation ainsi que l’ont montré des observations en 2006. Cet astre possède finalement des dizaines de fragments qui constituent véritablement les vestiges de la comète et qui vont se rapprocher de la terre. Cela risque donc de provoquer une probable pluie de météores à la fin du mois de mai. Cependant, cela va également dépendre d’un autre facteur à prendre en compte.

fragments de commète
Les fragments de la comète photographiés par Spitzer en 2006 Crédits : NASA/JPL-Caltech/W. Reach

Ce facteur n’est autre que celui de la vitesse. Effectivement, selon Bill Cooke, chef du Meteroid Environment Office de la NASA, les débris doivent aller au moins à la vitesse de 354 km/h pour être visibles depuis notre planète. Dans le cas inverse, les fragments n’atteindraient même pas la Terre. Cette pluie de météores reste donc théorique, mais pas impossible.

Où observer cette pluie de météores potentielle ?

Toutefois, même si cette pluie de météores survenait, il serait impossible de l’observer depuis la France et de manière générale depuis l’Europe. En effet, il faudrait se déplacer aux États-Unis, au Canada ou en Amérique du Sud et en Amérique centrale pour admirer le spectacle dans le ciel ce soir-là.

Cependant, nul doute que nous pourrons retrouver de nombreux clichés photographiques sur internet. Pour les Européens, pas de panique : d’autres pluies d’étoiles filantes sont également prévues durant l’été, notamment au mois d’août.