Dans quelques jours, il sera possible d’adopter 2 000 poules dans la ville de Pau (Pyrénées-Atlantiques). Un petit prix sera proposé aux futurs clients afin d’éviter que ces animaux se retrouvent à l’abattoir. En effet, ces poules pondeuses peuvent vivre et pondre encore très longtemps.
Sauvez les poules !
Le mercredi 8 septembre 2021, une opération spéciale aura lieu sur le parking du Zénith de la ville de Pau. Pas moins de 2 000 poules pondeuses y seront proposées à l’adoption, entre 6h30 et 10h du matin comme l’explique le quotidien local La République des Pyrénées. Cette initiative est celle du Comité européen pour la protection des animaux (Cepaf). Celui-ci avait déjà mené une opération similaire au mois d’août 2021 à l’issue de laquelle, 1 055 poules avaient trouvé preneur.
À l’origine vouées à l’abattoir, ces poules pourront trouver preneur pour un prix de seulement 5 euros. Ce tarif inclus le paiement du transporteur et de l’aviculteur. Par ailleurs, il faut savoir que sur les 2 000 poules en question, 800 sont déjà réservées. Âgées de 18 mois, ces dernières sont capables de pondre encore très longtemps.
Afin de récupérer une ou plusieurs poules, une inscription avec le Cepaf est obligatoire. Il suffit d’envoyer un message à l’adresse e-mail [ ceppaf64@sfr.fr ] avec nom, prénom, numéro de téléphone et nombre de poules commandées.
Des pratiques industrielles souvent déplorables
Les initiatives du Cepaf s’inscrivent dans une volonté de sauver des animaux qui visiblement, sont très loin d’être en fin de vie. Seulement voila, il semble qu’après 18 mois, les poules pondeuses que l’on utilise dans les exploitations sont moins performantes. Ainsi, ces dernières finissent généralement à l’abattoir. Ce genre de méthodes propres à l’industrie agro-alimentaire fait d’ailleurs très souvent l’objet de critiques et autres campagnes de sensibilisation
En 2017, l’association L214 révélait les conditions d’élevage déplorables des poules en batterie. Les responsables ont publié les images d’un poulailler des Côtes-d’Armor (Bretagne) où l’on accueille environ 138 000 poules chaque année. L’association avait souligné un endroit très sale et des cages non conformes à la réglementation des poules, c’est à dire des nids au sol grillagé et caractérisés par l’absence de litière. Les images montraient également des poules sans plumes et au bec coupé pour éviter le cannibalisme ainsi que des poules jonchant le sol sans vie.
La mème année, a eu lieu le scandale sanitaire du fipronil, un antiparasite ayant contaminé des millions d’œufs dans une quinzaine de pays européens. Pourtant, ce produit fait l’objet d’une interdiction dans les élevages. Ainsi, l’association L214 a élaboré un tableau pour que les consommateurs – au moment de leur achat – comprennent les conditions de vie des poules pondeuses.