Il y a quelques semaines, le gouvernement norvégien a décidé d’éviter l’exploitation d’une zone naturelle située dans ses eaux territoriales arctiques. Ainsi, le pays renonce à des milliards de barils de pétrole !
La majorité l’emporte
Selon un article publié par Bloomberg le 8 avril 2019, l’industrie pétrolière norvégienne a dernièrement pris un sacré revers. En effet, la majorité au parlement s’est opposée au récent projet de forage d’exploration pétrolière visant la zone située au large des îles Lofoten. Située au nord du cercle polaire, elle est depuis longtemps considérée comme une des merveilles du pays.
Autant dire que la confédération de sociétés Norwegian Oil and Gas Association s’est montrée aussi déçue que surprise ! Cela n’est pourtant pas étonnant dans la mesure où les études préliminaires ont estimé que le pétrole se trouvait en grande quantité dans cette zone. En effet, il est question d’un à trois milliards de barils, une source de richesse que la Norvège a finalement décidé de ne pas toucher. De plus, cette annonce s’est accompagnée d’une requête du gouvernement à destination des sociétés concernées : réduire les émissions carbone des exploitations off-shore déjà existantes.
La Norvège maintient le cap
Si ce pays a asséné un tel coup de massue à son industrie pétrolière, cela n’est pas sans raison. Et pourtant, ce pays est tout de même le 12e producteur mondial de pétrole et le plus important en Europe occidentale. Soulignons au passage qu’une importante partie de son économie repose sur cette ressource fossile, puisque celle-ci représente plus de la moitié des exportations.
Le gouvernement a pris un virage il y a quelques années, comme en témoigne un consensus de 2016. Ce dernier est relatif à une interdiction des véhicules utilisant du pétrole qui pourrait être appliquée à l’horizon 2025. Rappelons qu’un quart du parc automobile norvégien fonctionne déjà à l’électricité. À titre de comparaison, ce taux est de seulement 0,66% aux États-Unis. D’ailleurs, 99% de l’énergie électrique disponible dans ce pays provient des installations hydroélectriques, autrement dit des énergies renouvelables.
Il faut également rappeler que la Norvège a été attaquée en justice par plusieurs ONG, justement pour avoir autorisé en 2016 la prospection de l’océan Arctique à 13 compagnies pétrolières. Cela pourrait donc également expliquer le renoncement aux forages initialement prévus au large des îles Lofoten.
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