Australie : La Grande Barrière subit son pire blanchissement de coraux

corail mort
Crédits :Velvetfish / iStock

L’été austral vient de se finir et l’Australie a subi à ce jour le pire blanchissement de coraux de tous les temps. Or, le réchauffement climatique en est la cause principale. Cette barrière de corail de 2300 km, classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, est en danger si ce type de climat persiste. 

Une étude inquiétante

Lors d’une étude réalisée le mois dernier, le professeur Terry Hughes de l’Université James Cook a annoncé le record de température des eaux, ce qui provoque un nouveau blanchissement. Celui-ci est pour la première fois observable dans les trois principaux secteurs de la Grande Barrière, à savoir le nord, le centre et d’importantes zones du sud, explique Terry Hughes. Autrement dit, ce phénomène est plus grave que les précédentes manifestations, le premier blanchissement des coraux datant de 1998. Même si en 2016, environ 30% des coraux étaient morts en 9 mois, cet épisode n’équivalait pas la décoloration des fonds marins observée aujourd’hui.

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Le gouvernement australien est pointé du doigt face à son inaction. Selon Science et Avenir, un tel comportement serait justifié par la volonté de « ne pas sacrifier la lucrative industrie du charbon qui emploie des milliers d’Australiens« .

Vers une disparition des espèces animales et végétales ?

La température en février était la plus élevée jamais enregistrée depuis 1900. Par ailleurs, au réchauffement climatique inquiétant s’ajoute « une étoile de mer dévoreuse de coraux« , l’acanthaster, qui est la principale source de disparition des coraux sur les récifs. En 2009, autour de l’île de Moorea, l’étoile a laissé seulement 2% de coraux en vie. Elle reste un mystère pour les scientifiques, car elle apparaît périodiquement, et notamment après des cyclones ou changements climatiques. Elle est un ennemi redoutable pour les fonds marins et la préservation de ces espaces.

etoile de mer, acanthaster
Crédits : Crown of Thorns Starfish, Matt Kieffer / Flickr

La Barrière de Corail est aussi notamment dégradée par des ruissellements agricoles et la pollution des océans. À cela, il faut également ajouter le tourisme de masse, la Barrière de Corail attirant en moyenne 2 millions de voyageurs de tous les coins du monde. Or, selon le WWF, les océans sont connectés aux hommes. Ils nous fournissent de la nourriture et de l’oxygène et abritent diverses espèces animales et végétales. De plus, un quart du CO2 mondial est absorbé par les océans. C‘est notamment pour ces raisons qu’il faut être conscient que nos actions ont des conséquences qui accélèrent la disparition de nombreuses espèces.

Pour aider à la préservation des fonds marins, il faut d’une part faire attention à sa consommation de plastique, car nous pouvons d’ores et déjà voir un septième continent fait uniquement de plastique et de déchets humains. Ce denier provoque l’intoxication des espèces marines et détruit les récifs. La pollution provoque quant à elle un changement climatique. Celui-ci est responsable du blanchissement des récifs marins, mais aussi de la fonte des glaciers. Le Groenland a par exemple « perdu des milliards de tonnes de glace« .