Nous connaissions le café suspendu, voici la frite suspendue. Une friterie belge a récupéré l’idée afin de permettre à des gens dans le besoin de pouvoir manger une portion de frite sans payer.
Un restaurateur belge de Verviers, à proximité de Liège, a proposé dernièrement la « frite suspendue » dans son établissement baptisé Snack Salam. Il s’agit d’un concept basé sur le libre partage à l’attention des personnes nécessiteuses, dont le nombre grandit de plus en plus en Europe. Déjà en 2013, une friterie de Bruxelles proposait une opération de ce type. Évidemment, la frite suspendue reprend le même principe que le café suspendu.
Le café suspendu est arrivé en France en début d’année 2013 par le biais du Mouvement des indignés. Ce concept ayant fait grand bruit sur les réseaux sociaux a été adopté par quelques bars et cafés dans notre pays. Cette idée n’est pourtant pas si jeune. En effet, il s’agit d’une tradition ancestrale venant de la ville italienne de Naples : le « caffè sospeso ». Moins courante aujourd’hui, elle consiste pour un napolitain heureux (peu importe la raison) à commander un café et en payer un deuxième pour une personne démunie qui en fera la demande. Une journée du café suspendu existe dans cette ville depuis fin 2011.
Il existe aujourd’hui en France la « baguette suspendue », véritable initiative citoyenne apparue mi-2013 dans deux villages du Puy-de-Dôme puis dans une boulangerie bordelaise; il s’agit du même type de solidarité. Il y aurait 90 boulangeries dans 55 villes de France adhérant au concept.
En ce début 2015, outre la frite, un autre produit est devenu suspendu, cette fois aux États-Unis : la « pizza suspendue », en échange d’un dollar et d’un post-it anonyme sur un mur. Cette idée est le fruit d’un ex-banquier de Wall Street ayant claqué la porte de la banque qui l’employait pour ouvrir son établissement : la pizzeria Rosa.
Avec le temps, d’autres idées de produits suspendus verront surement le jour un peu partout, sur l’initiative de commerçants désirant faire un geste pour ceux dans le besoin de se nourrir, mais également de considération et de contact.
Sources : Mr Mondialisation – 20 Minutes