Une expérience sociale visait à sensibiliser les gens sur l’industrie textile et les conditions indécentes des salariés des entreprises chez qui se fournissent bon nombre d’enseignes occidentales. Ainsi, un distributeur un peu spécial a été mis en place en pleine rue à Berlin, suscitant les réactions.
Cette expérience intervient tout juste 2 ans après le drame du Rana Plazza. Le 24 avril 2013, un immeuble contenant plusieurs usines s’est effondré à Dacca, capitale du Bangladesh, faisant 1127 morts et près de 2000 blessés. Ce que l’on appelle également la « catastrophe de Dacca » met en cause notamment le groupe italien du textile Benetton, qui a récemment promis de verser 1,1 million de dollars aux victimes cette année.
Cet événement avait mis en lumière ces usines en piteux état qui fournissent les enseignes occidentales, ces dernières prenant peu en compte les conditions de travail exécrables des travailleurs, les temps de travail abusifs et les salaires dérisoires.
Le comité « Fashion Revolution » créé à la suite du drame estime qu’il faille continuer de sensibiliser les consommateurs alors que les victimes ont peine à être indemnisées, tandis que la condition ouvrière et les normes de sécurité dans les ateliers n’évoluent pas.
Ainsi, un distributeur automatique de t-shirt avait pris place à Berlin le mois dernier, et proposait un prix unique de 2 €. Après avoir demandé la taille aux intéressés, le distributeur leur a montré la photo d’une des personnes qui travaille 16 h par jour dans d’horribles conditions au Bangladesh pour fabriquer ces t-shirts bon marché, recevant un salaire de moins de 13 centimes par jour.
Après avoir fait défiler quelques clichés peu glorieux, la machine demande alors : « voulez-vous toujours acheter le t-shirt à 2 € ? », puis vous invite à choisir entre acheter le t-shirt ou faire un don.
Voici la vidéo partagée par le collectif Fashion Revolution :
Sources : Le Monde – PositivR