À Pékin, le smog s’est installé durablement dans les rues depuis plusieurs semaines à tel point que l’activité de la capitale est perturbée. Une brigade antipollution a été mise sur place pour éviter ce que l’on pourrait appeler une « airpocalypse ».
Écoles fermées, confinement d’habitants à leur domicile, tel est le quotidien des pékinois depuis quelques semaines. Alors que la première semaine de l’année 2017 est passée, le gouvernement chinois a pris la décision de créer une sorte de police antipollution afin de combattre les émissions de substances toxiques et leurs effets sanitaires.
Cette mesure est le point de départ de l’application de la promesse du maire de Pékin, Cai Qi, qui prévoit de réduire de 30 % la consommation de charbon en 2017 et donc les émissions de dioxyde de carbone. La dernière centrale à charbon de la capitale est d’ailleurs sur le point d’être fermée définitivement. La mesure est complétée par la fermeture de 500 usines et du retrait de 300 000 vieux véhicules de la circulation.
Pékin sortira-t-elle de la tourmente ? Sûrement pas, tout simplement pour une raison administrative. En effet, l’ensemble des mesures ne concerne que la municipalité de Pékin, ce qui implique un impact plutôt limité sur la pollution de l’air en général. En effet, le plus gros de l’activité industrielle ainsi que celle des autres centrales à charbon se situe dans les banlieues, à la périphérie de la ville.
En résumé, il s’agit d’un coup d’épée dans le vent, mais pourquoi pas le début d’une nouvelle ère dans le pays ? Malheureusement, si une guerre toute relative est menée contre la pollution à Pékin, c’est loin d’être le cas dans le reste du pays où les grandes villes accusent des concentrations de particules fines (PM10, PM2, 5 et PM1) jusqu’à huit fois plus importantes que les taux recommandés par l’état.
Le gouvernement chinois avait pourtant évoqué en 2014 une prochaine amélioration de cette situation qui, nous l’imaginons, est invivable pour la plupart des citadins. À Pékin, la fameuse police antipollution nouvellement créée a pour mission de rapporter les infractions aux restrictions d’état. Depuis sa mise en place, plus de 500 violations ont été relevées sur des chantiers et environ 10 000 véhicules ont été contrôlés en état d’infraction.
Enfin, afin de permettre de rouvrir les écoles, ces dernières devront installer des purificateurs d’air intérieur. Le problème de la pollution touche en effet tous les pans de la société jusqu’à freiner les activités liées à l’éducation. Il est alors grand temps que la Chine modifie son parc énergétique, mais il s’agit là d’une autre question qui reste très problématique.
Sources : Direct Matin – Konbini