Il y a trois jours, Netflix diffusait un documentaire de quarante minutes intitulé «Les casques blancs», qui met en lumière ces civils volontaires qui viennent en aide aux populations syriennes après les bombardements. En immersion avec ces hommes et ces femmes volontaires, qui risquent leur vie pour sauver celle des autres.
Les Casques blancs syriens, une défense civile, agissent dans les zones ravagées qui ne sont plus sous le contrôle du régime. Ces bénévoles, neutres et non-armés, arrivent après chaque bombardement pour tenter de sauver le maximum de monde. Ils s’engagent à suivre les principes « humanité, solidarité, impartialité » de l’Organisation internationale de protection civile dans un pays considéré comme l’un des plus dangereux du monde, et où le travail humanitaire y est désormais quasi impossible.
En Syrie comme ailleurs, il y a des gens qui veulent sauver des vies. Des gens pour qui la religion comme la politique ne représentent rien. Ces héros dans l’ombre des égorgeurs, n’ont pourtant pas manqué d’attirer l’attention des médias. Un peu tardivement, vous en conviendrez, puisque les plus belles actions ne font a priori pas d’audience. Netflix, la célèbre plateforme de streaming à la demande, a pourtant décidé de consacrer un « court métrage documentaire » à ce groupe anonyme.
Réalisé par Orlando von Einsiedel et diffusé pour la première fois il y a quelques jours, le docu « Les Casques blancs » nous plonge au coeur du chaos avec des images prenantes, poignantes, violentes. Des images que vous ne verrez probablement jamais au journal télévisé.
Retenu dans les sélections officielles du Festival du Film de Toronto et du Festival du film de Telluride, le film pourrait bientôt bénéficier d’une reconnaissance internationale encore plus prestigieuse. Des stars hollywoodiennes comme George Clooney, Ben Affleck ou encore Daniel Craig ont en effet signé une pétition demandant à ce que le prix Nobel de la paix soit remis à l’organisation.
Prix Nobel ou non, plus que jamais l’action des Casques blancs mérite d’être mise en valeur, et la diffusion d’un tel documentaire aura au moins le mérite de sensibiliser l’opinion publique sur un combat humain et désintéressé.
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