Impossible de louper le sujet : le mois d’octobre, le changement d’heure qui approche, les journées qui raccourcissent… Tout le monde veut encore grappiller quelques minutes de lumière et d’énergie avant la grande glissade vers l’hiver. À cette période, la tentation de surcharger son agenda — histoire de « rester efficace » ou de combattre le coup de mou automnal — est partout. Mais que se passerait-il si, au lieu de gaver notre quotidien d’activités et d’obligations, on s’autorisait enfin à marquer de vraies pauses ? Ce pari, qui peut sembler presque provocateur, pourrait bouleverser notre rapport au corps et à la forme. Voici pourquoi c’est peut-être le meilleur geste forme de l’automne…
Prendre conscience du piège du « toujours occupé » : pourquoi ralentir peut changer la donne
Les effets insoupçonnés d’un agenda surchargé sur le corps et l’esprit
Remplir chaque créneau de sa journée, c’est donner l’impression d’avancer, de gérer, d’être « productif ». Pourtant, le corps, lui, ne suit pas toujours. Fatigue chronique, tensions musculaires persistantes, sommeil perturbé… Physiquement, l’hyperactivité finit par présenter la facture. Derrière ce mode de vie, on oublie que notre organisme n’a pas été programmé pour enchaîner réunions, mails, tâches domestiques et sport à la chaîne — et qu’un excès d’occupation entretient un niveau de stress invisible mais bel et bien réel.
Psychologiquement, cela s’accompagne souvent d’une déconnexion progressive de ses ressentis. On ne repère plus la faim véritable, les petits signaux d’alerte musculaires, ni même les envies naturelles de repos. C’est ainsi que, fin octobre, beaucoup sombrent dans ce fameux « coup de barre » typique de la saison, sans même comprendre ce qui les plombe.
Le piège du « trop » : plus on sature son agenda, plus on débranche son radar corporel. Ce cercle vicieux finit par grignoter l’énergie, la qualité du sommeil et la motivation, même chez les plus sportifs.
Oser l’espace libre : des bienfaits prouvés pour la santé et l’équilibre
Si l’on s’autorise de vrais moments de rien, c’est le corps tout entier qui se réorganise — et qui récupère. Laisser du vide entre deux activités, ce n’est pas de la paresse, c’est offrir au système nerveux une parenthèse nécessaire.
Les effets sont souvent perceptibles rapidement : baisse de la tension physique, meilleure humeur, sensation d’énergie plus stable. Les articulations deviennent moins raides, la digestion s’améliore, et l’esprit se libère. Ces espaces de calme sont l’occasion de retrouver l’écoute du corps, un atout essentiel pour prévenir les blessures ou simplement pour renouer avec le plaisir du mouvement.
Instaurer chaque jour un rendez-vous avec le silence : mode d’emploi pour lâcher le contrôle
Comment mettre en place 5 à 10 minutes de vrai silence, même dans une journée chargée
Le vrai défi, ce n’est pas de trouver un emploi du temps « parfait ». C’est d’oser protéger, chaque jour, une plage de 5 à 10 minutes de silence complet, sans écran, sans stimulation, sans échange. Cela peut paraître dérisoire, mais la régularité est la clé.
- Repérez dans votre journée un créneau où aucun impératif urgent ne vous poursuit (avant le petit-déjeuner, pendant la pause déjeuner, ou juste en rentrant chez soi).
- Installez-vous assis ou allongé, dans une pièce au calme — ou même dans la voiture, fenêtres fermées, moteur éteint.
- Éteignez téléphone, ordinateur, télévision. Aucune distraction.
- Laissez venir les bruits du dehors, le silence intérieur.
- Fermez les yeux, respirez naturellement et observez les sensations qui remontent (petites tensions, chaleur, fourmillements…)
- Ne cherchez ni à méditer, ni à « réussir » ce silence. Ne faites rien, vraiment rien.
Pendant ces minutes, il se passe beaucoup. Le cerveau, privé de sollicitations, apprend à baisser le niveau d’alerte interne. Petit à petit, l’organisme « relâche la pression » — souvent sans que l’on s’en rende compte.
Ce qui se passe réellement dans le corps pendant ces minutes où l’on ne fait rien
Entrer dans le silence, même brièvement, a un impact direct et mesurable sur le corps. La tension nerveuse diminue, le rythme cardiaque ralentit, la respiration s’apaise.
Ce mini-jeûne d’activité permet à la fois de réguler les hormones du stress (cortisol, adrénaline), d’améliorer la qualité du sommeil — surtout à l’automne où l’organisme réclame naturellement plus de récupération — et de soulager les crispations accumulées tout au long de la journée.
- Problème : Raideurs musculaires, tensions cervicales
- Cause fréquente : Hyperactivité, manque de récupération
- Solution rapide : 5 à 10 minutes quotidiennes de silence complet, sans aucune stimulation
Le paradoxe est là : en faisant moins, on donne à son corps plus de chances de rééquilibrer énergie, vigilance, et réparations internes — c’est la base de toute progression, sportive ou non.
Accueillir les bienfaits et aller plus loin : conseils pour savourer ce nouveau rapport au temps
Astuces pour ne pas retomber dans l’hyperactivité et s’écouter vraiment
Libérer un créneau dans son agenda change la donne… jusqu’au jour où la routine et les automatismes reprennent le dessus. Quelques astuces pour éviter que la spirale de l’hyperactivité ne vous rattrape :
- Fixez chaque semaine un créneau « intouchable », affiché dans le calendrier.
- Prévenez votre entourage, même brièvement, que ce moment est non négociable.
- Notez chaque soir une sensation ou un point positif né de ce temps de pause.
- Variez le contexte : parc, voiture, espace de travail, transats au soleil… L’essentiel, c’est l’absence d’activité.
- Rappelez-vous que c’est durant le repos que l’on progresse en profondeur, que ce soit en sport… ou dans la vie.
Les encouragements pour prolonger et amplifier les bénéfices du silence
Adopter ce rendez-vous silencieux au cœur d’une journée d’automne — là où l’humidité s’infiltre, où la nuit tombe plus vite —, c’est offrir à son corps un cadeau précieux. Quelques gouttes de repos chaque jour valent mieux qu’un grand bain une fois par mois.
Pensez à allonger cette pause à 15 minutes, à profiter de ce relâchement pour ensuite bouger différemment — marcher lentement, s’étirer, respirer plus consciemment. Ce n’est pas tant un luxe, qu’une stratégie durable pour mieux résister à la fatigue saisonnière comme au stress ambiant.
Prenez cette invitation au silence comme un jeu à explorer : chaque rendez-vous est différent, parfois facile, parfois inconfortable. Mais cette page blanche du quotidien pourrait bien être l’atout inattendu de votre forme cet automne.
Remplir moins, c’est s’offrir davantage. Alors, êtes-vous prêt à tenter l’expérience et à sentir tout ce que votre corps a à y gagner ?
