Le 14 novembre 2017, un procès s’est ouvert dans la capitale norvégienne, Olso. La Norvège est attaquée en justice par plusieurs organisations environnementales pour avoir autorisé la prospection pétrolière dans l’océan Arctique en 2016.
Les ONG attaquant l’état norvégien sont Greenpeace, Natur og Ungdom et Grandparents’ Climate Campaign. Pour Greenpeace, sont en cause « les autorisations octroyées par les autorités norvégiennes à des compagnies pétrolières pour effectuer de nouveaux forages en Arctique. Pour Greenpeace, ces autorisations sont contraires à l’Accord de Paris sur le climat et à la Constitution norvégienne », comme nous pouvons le lire dans un communiqué.
La Norvège aurait donc autorisé de nouveaux forages pétroliers en Arctique pour 13 compagnies pétrolières, une décision allant contre la garantie d’un « droit à un environnement sain et sûr » promis par la constitution du pays. La Norvège a également ratifié l’Accord de Paris, dont le but est de limiter la hausse de la température du globe à une valeur comprise entre 1,5 et 2°C. Ainsi, les prospections pétrolières vont également à l’encontre de cet accord.
Afin de montrer que les impacts sont globaux, deux représentants des îles Fidji (menacées par la montée des eaux) participent également au procès. Alici Nacewa, militante fidjienne, a déclaré : « Si l’on continue à exploiter le gaz et le pétrole, on ne parviendra pas à maintenir le réchauffement aussi proche que possible de 1,5 °C. »
Il s’avère que seulement un mois après avoir avoir signé l’Accord de Paris, la Norvège accordait ces autorisations. Les forages pétroliers concernent les eaux de la mer de Barents, non loin de la banquise. A l’époque, le ministre du pays avait indiqué qu’il s’agissait là d’un « nouveau chapitre dans l’histoire de l’industrie norvégienne » et avait annoncé des créations d’emploi. En effet, depuis 15 ans, la production de pétrole a été divisée par deux et les revenus ont alors baissés.
Les ONG plaignantes n’ont pas manqué de souligner que cette attaque en justice était la première visant un état tout en s’appuyant sur l’Accord de Paris entré en vigueur en novembre 2016.
Sources : Greenpeace – RFI