Ces deux dernières années, plus d’une quinzaine de modèles de smartphones ont été rappelés pour subir une mise à jour du système d’exploitation. Le fait est que ces appareils avaient un rayonnement électromagnétique jugé trop important.
Trop d’ondes !
En 2018, aux États-Unis, les National Institutes of Health (NIH) ont publié les résultats d’une étude menée sur une décennie. Selon les conclusions, il existerait un « lien réel » entre l’exposition aux ondes téléphoniques et les risques de cancer. Toutefois, il s’agissait de tests menés sur des rats, si bien que les effets néfastes des ondes électromagnétiques sur l’Homme ne sont pas encore réellement prouvés malgré les forts soupçons. En France, les dernières recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) datent de 2013. Il était alors conseillé aux personnes passant beaucoup d’appels d’utiliser un kit mains libres afin de diminuer l’exposition.
Quant aux contrôles concernant les ondes, ceux-ci sont sous la responsabilité de l’Agence nationale des fréquences (ANFR). L’an dernier, l’ANFR avait déjà épinglé quelques modèles de smartphones dont les émissions étaient trop élevées. Selon 60 millions de consommateurs, les enquêtes se sont poursuivies en 2019 et au total, sur les deux dernières années, pas moins de 17 modèles ont été rappelés ! Parmi les marques sanctionnées, nous retrouvons Alcatel, Huawei, Xiaomi, Orange, Wiko ou encore Nokia.
Mise à jour système
Ces appareils ont été rappelés pour subir une mise à jour du système d’exploitation. Ainsi, le fonctionnement de l’appareil sera modifié afin de limiter son rayonnement électromagnétique. L’objectif est de respecter les normes et avoir un bon DAS (débits d’absorption spécifique). Or, il est justement conseillé aux consommateurs d’acheter les smartphones ayant un DAS parmi les plus faibles. Exprimé en watt par kilogramme (W/kg), ce taux doit se situer au maximum entre 2 et 4 W/kg suivant les parties du corps exposées. Pour savoir si votre smartphone fait l’objet d’un rappel, il incombe de consulter la dernière liste disponible. Ces rappels sont d’ailleurs publics, mais les médias grand public en dressent rarement une liste pour informer les consommateurs.
Enfin, si les smartphones font l’objet d’un contrôle strict, ces appareils ne sont pas les seuls responsables de l’exposition aux ondes électromagnétiques. En 2018, L’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) a mis au point une application destinée à mesurer notre propre exposition aux ondes électromagnétiques.
Sources : 60 millions de consommateurs
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