Depuis le confinement, le nombre d’ours noirs a quadruplĂ© dans le parc national de Yosemite !

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Crédits : Pixabay

Depuis le 20 mars dernier, le parc national de Yosemite en Californie est fermé à cause du Covid-19. Les responsables du parc ont pris cette décision par mesure de sécurité pour les visiteurs, employés et bénévoles. Les visiteurs restent donc à l’écart et la circulation est réduite. Par conséquent, les animaux peuvent migrer où bon leur semble, ce qui a permis à la population d’ours noirs de quadrupler. 

Des animaux libres

Ce parc de plus 3000 km², reconnu au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, est Ă  la charge de seulement quelques employĂ©s. Ils veillent Ă  la sĂ©curitĂ© des animaux et au maintien de l’ordre dans l’intĂ©gralitĂ© de la vallĂ©e Californienne. Ils ont notamment remarquĂ© un changement notable depuis l’annonce du confinement.

Coyotes, lynx et ours se déplacent dans l’intégralité du parc national et ont été observés près du Village de Yosemite. En temps normal, selon Daily Mail, les animaux tels des clandestins se cachent dans la forêt, mais les choses changent à présent : ils migrent. Ils n’hésitent pas à emprunter les routes vides pour voyager « hors des sentiers battus » pour se rendre à un autre point. Les coyotes et les lynx ont été aperçus dans les cabanes ou logements des employés et bénévoles à présent absents. Ils sont en très bonne santé, comme le font remarquer les rangers de l’armée de terre américaine.

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Crédits : Wild coyote spotted on the side of the road in Yosemite National Park, California, William Warby / Wikipédia, Flickr

Une population d’ours noirs qui a quadruplé

Les ours aussi se déplacent. Dane Peterson, employé dans le village de Yosemite, déclare que les ours se déplacent habituellement dans l’ombre, mais à présent que la nature reprend ses droits, ils sont davantage libres de leurs mouvements. Il annonce également que la population a quadruplé, car ils ne se sentent plus menacés. Par conséquent, ils reviennent beaucoup plus nombreux dans la région.

Ranger Katie, une biologiste qui travaille depuis plusieurs annĂ©es avec les ours noirs, dĂ©clare que cette pĂ©riode printanière est habituellement l’une des plus touristiques. En 2019, le parc rassemblait environ 4.6 millions de touristes, dont 308.000 en avril, selon des donnĂ©es extraites du Los Angeles Times. En cette pĂ©riode, il peut y avoir « des murs de voitures, ou beaucoup de monde dans le parc », explique-t-elle dans un direct Facebook. Mais ces temps-ci, la population et la circulation sont rares. C’est pour cela que les animaux sont confiants et sortent de leurs cachettes.  Elle montre les ours qui se dĂ©placent dans le parc par les routes principales et non plus par des petits couloirs Ă  l’abri des regards. 

Char Miller, un historien et professeur, explique que le parc n’a pas Ă©tĂ© vu comme cela depuis le XIXe siècle. Il ajoute que ce parc est durable, qu’il a Ă©tĂ© « lĂ  avant nous et qu’il le restera bien après notre dĂ©part ». Mais l’on peut se demander si finalement la rĂ©ouverture du parc se fera sans problèmes par rapport Ă  la cohabitation de l’homme, des ours et des autres animaux sauvages qui ont chacun changĂ© leur manière de vivre depuis plusieurs mois.

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Crédits : Yosemite National Park Yosemite Falls Yosemite Valley Swinging Bridge panorama 2010, chensiyuan / Wikipédia