Pour donner une seconde vie au papier toilette usagé, ils en font des routes

Il n’est pas évident de percevoir le papier toilette usagé autrement que comme un déchet, mais des sociétés néerlandaises se sont associées pour mettre au point une technique de recyclage performante. Il s’agit entre autres de transformer ces déchets en une matière première participant à la construction de routes.

Un Européen utilise en moyenne treize kilogrammes de papier toilette chaque année. Lorsque l’on considère la population du continent, la question de l’impact sur l’environnement se pose. Aux Pays-Bas, la première route construite avec de la fibre de cellulose issue du recyclage du papier toilette vient de voir le jour. Cette dernière couvre une distance de 8,8 kilomètres entre les villes de Leeuwarden et Stiens, dans le nord du pays.

Plusieurs entreprises hollandaises ont collaboré pour la mise au point d’une technique baptisée Cellvation®, permettant de récupérer chaque jour environ 400 kilogrammes de cellulose, principal composant du papier toilette (et du papier en général). Cette technique permet donc d’extraire les fibres de cellulose qui seront ensuite lavées, stérilisées, blanchies puis séchées. La masse grise cotonneuse obtenue est donc la matière première entrant dans la fabrication de la fameuse route évoquée plus haut.

Crédits : Public Domain Pictures

Il s’avère que cette matière peut avoir d’autres usages comme l’isolation thermique des constructions ou encore la fabrication de tissus, de biocarburant et évidemment, de papier. En revanche, la loi néerlandaise interdit son utilisation dans la fabrication de produits susceptibles d’entrer directement en contact avec le corps humain.

Cette pâte de papier toilette recyclé a déjà servi dans quelques chantiers comme celui qui a permis la construction d’une digue sur l’île d’Ameland ou encore du revêtement du parking du zoo de la ville de Groningue. La capitale Amsterdam s’est récemment montrée très intéressée et désire utiliser ce matériau dans le revêtement de ses routes.

Sources : ConsoGlobe – L’ADN