Des dizaines de milliers de vues pour une vidéo publiée sur Facebook en une dizaine de jours. Réalisée par des jeunes de la ville de Sarcelles qui distribuent des repas aux migrants sans abris, elle a pour but d’inciter d’autres jeunes à suivre le mouvement.
À l’origine de cette généreuse initiative, Malik, qui habite le quartier des Vignes Blanches à Sarcelles. Il assume un emploi de chauffeur-livreur à Paris et traverse le 19e arrondissement chaque jour, où depuis quelques mois, de nombreux migrants sans-abris dorment à même le trottoir.
« On a tous adhéré » indique Diaby, un ami de Malik.
Le jeune homme a donc voulu faire quelque chose et avec une bande d’amis, a décidé d’organiser une distribution de repas. Ils ont également réalisé et publié une vidéo sous forme de défi à l’attention d’autres jeunes de la commune, afin qu’ils puissent en faire autant. Le procédé est simple : chacun à leur tour, les jeunes nomment un autre jeune qui devra également se mettre à distribuer des repas aux migrants avec l’aide de ses amis.
« On est parti, à une dizaine de voitures, chargées, à Stalingrad, à Porte de La Chapelle », afin de distribuer du Tchep, un repas originaire d’Afrique de l’Ouest, mais aussi des sandwichs et des boissons achetées dans le commerce.
L’accueil des réfugiés a été chaleureux, comme le souligne Diaby : « Ils nous ont remerciés, certains ont même invoqué des bénédictions, ça nous a fait chaud au cœur. »
Le relais a été pris par Souleymane, un autre habitant de Sarcelles désigné par Malik. Ce dernier, habitant dans le quartier des Sablons, a accepté et a été soutenu par d’autres habitants. Ce dernier a expliqué : « Il y a même un petit jeune qui a ramené 2 euros, même le marchand, quand on lui a expliqué l’initiative, nous a rajouté de la charcuterie. »
La chaine de solidarité, véritable succès, se poursuit et le dernier nommé en date est un autre jeune, cette fois dans le quartier de Lochères. Souleymane espère que la chaine trouvera un écho « aux quatre coins de la France ». Les jeunes sarcellois ont été particulièrement touchés par les conditions de vie des migrants en France :
« Nous sommes des enfants d’immigrés, on a grandi dans la précarité, on a la notion du partage qui est ancrée en nous » conclut Souleymane.
Sources : France Bleu – Mashable