La crise touchant les Rohingyas est visible depuis l’espace

Depuis quelques mois, les persécutions dont sont victimes les Rohingyas sont telles qu’il est désormais possible d’observer les conséquences de l’exil de centaines de milliers de réfugiés depuis l’espace.

Depuis la fin de l’été 2017, plus de 600 000 réfugiés Rohingyas se sont échappés de Birmanie suite au nettoyage ethnique opéré par l’armée. Ainsi, 90 % d’entre eux vivent désormais dans des camps non officialisés au Bangladesh et n’ont accès à aucune ressource humanitaire. Cette situation alarmante avait reçu un coup de projecteur il y a plus d’une semaine avec l’appel du youtubeur Jérôme Jarre de l’acteur et humoriste Omar Sy.

Alors que le flux de réfugiés en provenance de Birmanie ne s’est pas stoppé, les autorités locales ont lancé il y a moins de quatre mois la construction de ce qui pourrait devenir le plus grand camp de réfugiés du monde comme l’indique The Guardian, situé près de la ville de Cox’s Bazar où se trouvent déjà deux camps : Kutupalong et Nayapara.

La société DigitalGlobe, spécialisée dans la photographie spatiale, a pris des clichés témoignant de ces aménagements au Bangladesh (voir ci-après). Sur la photo de gauche, prise en mai 2017, il est possible de voir la ville de Cox’s Bazar au nord, où vivaient 50 000 habitants. Sur le cliché de droite, datant du mois de septembre, le paysage a radicalement changé, avec l’apparition d’une rivière et de chemins de terre mais surtout de milliers de tentes et bidonvilles en lieu et place de la forêt tropicale.

Crédits : DigitalGlobe

Ainsi, ce type de photos satellites confirme ce que les ONG, journalistes et autres photographes, peuvent directement voir sur place et la situation semble se dégrader de jour en jour malgré les nombreux appels. Alors que les Rohingyas continuent actuellement de fuir la Birmanie, l’ONU a récemment déclaré que cette crise était la plus importante de la dernière décennie, selon The Economist.

Sources : Libération – Mashable