Ce samedi 29 octobre, les citoyens islandais sont appelés à voter pour les élections parlementaires et selon un récent sondage, c’est le Parti Pirate qui pourrait être élu à la tête de l’Islande, un parti composé d’anarchistes ou encore de hackers.
L’année politique 2016 aura été particulière, avec notamment la candidature de Donald Trump aux élections présidentielles américaines ou encore le Brexit. Cette fois-ci, c’est vers l’Islande que nous regardons avec les proches élections parlementaires qui pourraient bien amener le Parti Pirate à la tête de ce petit pays d’un peu plus de 320 000 habitants.
En effet, alors que les citoyens islandais voteront ce samedi 29 octobre, un sondage réalisé par l’Institut de Sciences Sociales de l’Université d’Islande annonce qu’au moins 22% des électeurs sont prêts à choisir ce parti, devant le Parti de l’indépendance qui gouverne actuellement en coalition avec le Parti progressiste.
Fondé il y a seulement quatre ans, ce parti est composé d’anarchistes, de hackers ou encore de geeks du web, comme nous l’apprend The Washington Post. Ni de droite, ni de gauche, ce parti se considère comme un parti des droits civils, comme l’explique Birgitta Jónsdóttir, poète et ancienne activiste de Wikileaks, aujourd’hui à la tête du parti. « Si vous voulez nous placer quelque part sur le spectre politique, je dirais que nous sommes un parti qui a ses racines dans les droits civils. Mais nous ne sommes pas comme de nombreux partis de gauche qui veulent contrôler leurs citoyens et créer des États qui les assistent. Nous croyons que ceux qui ont du pouvoir devraient être contrôlés, pas les individus« .
Si le programme électoral du Parti Pirate reste flou, ce « robin des bois du pouvoir » comme il s’auto-proclame, compte par exemple décider des axes politiques en effectuant des sondages sur le web, ou encore faire de l’Islande un « paradis numérique ». Si l’Islande reste un petit pays, un succès de ce parti pourrait en inspirer d’autres à travers l’Europe. « La victoire du Parti pirate offre une illustration vive de jusqu’où les Européens sont prêts à aller dans leur rejet de la politique conventionnelle » conclut le Washington Post.
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