Le Conseil scientifique estime que le confinement durera au moins jusque début mai

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Son avis était très attendu, notamment par le chef de l’État Emmanuel Macron qui doit statuer sur la prolongation du confinement. Sans surprise, le Conseil scientifique considère qu’il est « indispensable de prolonger le confinement », ses 11 membres estiment qu’il pourrait durer au moins 6 semaines à partir de sa mise en place, le 17 mars dernier.

En préambule, le Conseil scientifique constate que « la mise en œuvre du confinement a modifié profondément les comportements et la situation du pays ». Il ajoute que « le confinement est actuellement la seule stratégie réellement opérationnelle, l’alternative d’une politique de dépistage à grande échelle et d’isolement des personnes détectées n’étant pas pour l’instant réalisable à l’échelle nationale. Le confinement doit être strictement mis en œuvre et bénéficier d’une large adhésion de la population, comme ceci semble être le cas ».

Combien de temps doit-il durer ?

Avant toute chose, le Conseil scientifique rappelle qu’un délai de deux à trois semaines est nécessaire pour « pour obtenir une première estimation de son impact ». Ce n’est qu’à partir de là que le conseil émettra un avis sur la stratégie de sortie du confinement, ou sur son prolongement.

« Etant donné les incertitudes scientifiques mentionnées sur la dynamique de l’épidémie, il n’est pas encore possible d’anticiper précisément l’évolution de ces indicateurs clés, et donc de proposer une date de sortie de confinement. Le confinement durera vraisemblablement au moins six semaines à compter de sa mise en place«  poursuivent les membres.

Renforcer le confinement

En plus de son avis sur la durée du confinement, le Conseil scientifique « estime de manière consensuelle nécessaire un renforcement du confinement ».

Il y voit deux options. La première, « vise à durcir les mesures de confinement en les appliquant à toute la population dans un esprit d’égalité. Cette option peut conduire à restreindre les possibilités de déplacement, de transport voire de sortie du domicile, ou l’accès à certaines activités, y compris le travail hors du domicile pour des activités non essentielles ».

La seconde option « vise à l’application stricte du confinement dans ses modalités actuelles sans en modifier les règles en vigueur à l’échelle nationale. Cette seconde option préserve la situation du plus grand nombre, et conduit les autorités publiques à renforcer l’application du confinement partout où il est insuffisamment observé ».

Retrouvez le communiqué complet ici.