Le Fonds Mondial pour la Nature (WWF) met en garde la France et l’Union européenne contre l’aggravation climatique après l’épidémie de Coronavirus. L’organisation souhaite une sortie de crise « durable » et appelle par conséquent à modifier notre mode de production et de consommation.
Une relance économique et écologique ?
Pendant que l’Union européenne réfléchit à des moyens économiques pour réduire les impacts de la crise et relancer l’économie, le WWF demande « une relance (…) tournée vers la transition écologique« . Pour l’organisation, il faudrait parvenir à « une sortie de crise durable, résiliente aux risques climatiques et écologiques, et qui protège les citoyens des effets de la triple crise sanitaire-écologique-socioéconomique». Elle souhaite notamment réduire l’empreinte carbone des avions sur l’environnement, privilégier la fabrication de voitures électriques et freiner la surconsommation.
Pour Isabelle Autissier, présidente de WWF France, « la destruction de la nature favorise l’apparition de nouvelles épidémies », c’est pourquoi il faudrait partir sur de nouvelles bases à la fin de l’épidémie et prévenir les futures crises sanitaires. Elle ajoute que lors de la prochaine COP 15, il faudra prendre des décisions pour les « dix prochaines années ». Le WWF mesure tous les deux ans l’empreinte de l’homme. « On a détruit en 40 ans 60% des vertébrés sauvages de la planète. Nous en perdons 2 ou 3% par an ! Ce n’est pas possible de continuer ainsi », explique-t-elle sur France Inter. C’est pourquoi elle attend de la part des États des nouvelles mesures écologiques et environnementales pour le bien-être de la planète et le nôtre.
« Il n’y a pas d’homme en bonne santé sur une planète malade »
Selon l’interview d’Isabelle Autisser, les causes de la pandémie seraient dues à un rapprochement de l’homme et des animaux sauvages qui, au départ, « étaient très éloignés« . Cela favoriserait « le passage de micro-organismes des animaux vers les hommes et inversement ». Elle prend l’exemple de ce qui serait à l’origine du nouveau Coronavirus : les pangolins et les chauves-souris. « La question qu’il faut se poser aujourd’hui est bien celle de notre rapport à la nature. Parce qu’il n’y a pas d’homme en bonne santé sur une planète malade « . Elle mentionne notamment le réchauffement climatique, la pollution, et l’écroulement de la biodiversité. Il faut être conscient que nos impacts sur la nature ont des conséquences sur le moment présent et sur le long terme.
Il faut que nous puissions nous servir de cette crise sanitaire comme d’une leçon et faire en sorte que cela ne puisse pas se reproduire dans le futur, car « une planète détruite nous porte moins bien et nous en subissons les conséquences ». On peut donc se demander si après le Coronavirus le monde sera plus écolo et fera plus attention à sa consommation, mais pour le moment rien n’est certain. Soyons dans tous les cas solidaires pour le bien de l’environnement et pour contribuer à améliorer le monde dans lequel nous vivons !