David
Jürgen Todenhöfer, 75 ans, est un journaliste allemand qui a passé 10 jours complets au sein de l’Organisation terroriste de l’Etat Islamique. Pour lui, l’Occident ne mesure pas la gravité de la situation, et le groupe planifierait un « holocauste nucléaire » contre l’occident pour y exterminer 500 millions de personnes.
« L’État islamique est beaucoup plus dangereux et organisé que nous le pensons », clame Jürgen Todenhöfer, un journaliste allemand âgé de 75 ans qui a récemment passé 10 jours en immersion au sein de l’organisation terroriste, en Irak et en Syrie. Pour lui c’est sûr, l’EI planifie une sorte « d’holocauste nucléaire » contre l’Occident, afin d’éradiquer tous les non-croyants. Comme il l’affirme, ce sont 500 millions de personnes que compte exterminer l’EI.
Pour Jürgen Todenhöfer, « tous les chiites, Yazidi, les hindous, les athées et les polythéistes doivent être tués ». La menace est très sérieuse pour le journaliste qui considère que l’Occident « ne mesure pas la menace à laquelle il fait face et sous-estime le risque considérable » qui plane sur l’Occident. « Je ne vois personne capable de les arrêter. Seuls les Arabes le peuvent. Je suis revenu très pessimiste » ajoute-t-il.
En effet, l’homme a passé une dizaine de jours au cœur de l’organisation terroriste. Il lui aura fallu plusieurs mois de négociations avant que cette immersion soit approuvée par les représentants de l’EI. « J’avais vu les terribles vidéos de décapitations. C’est justement ça qui m’a posé le plus gros problème lors de mes négociations. Au cas où, j’avais fait mon testament avant de partir » explique-t-il. Là-bas, « les gens vivent dans des casernes, dans des maisons bombardées. Je dormais sur un matelas en plastique à même le sol, j’avais de la chance ».
À son retour, c’est un profond pessimisme qui l’a envahi. « Ils sont extrêmement brutaux. Non seulement ils coupent des têtes, mais ils parlent également d’une stratégie de nettoyage religieux. Voilà leur philosophie officielle : ils parlent de 500 millions de personnes qui doivent mourir ». Tout le monde occidental doit mourir, y compris les musulmans qui acceptent la démocratie. Mais ce qui rend le journaliste vraiment pessimiste, c’est la confiance qui règne dans l’organisation, une certitude de victoire dans leur combat. « Il y a un enthousiasme presque palpable et une confiance que je n’ai jamais vus dans d’autres zones de guerre », conclut-il.
Sources : dailytelegraph, express