David
Au cours des tristes attentats du 13 novembre 2015 à Paris, un passeport syrien a été retrouvé près du corps de l’un des auteurs des attaques. Pour la ministre de la Justice Christiane Taubira, il s’agirait d’un faux. S’agit-il alors d’une manœuvre politique de Daech ?
Le passeport d’un migrant syrien retrouvé près du corps de l’un des auteurs des attaques terroristes qui ont visé Paris ce vendredi 13 novembre serait un faux, comme l’affirme la ministre de la Justice Christiane Taubira. Il pourrait également avoir été volé sur place. L’enquête en cours a déjà permis d’en retrouver la trace, l’homme ayant profité de la route des réfugiés pour se rendre en Europe. Le passeport a d’abord été enregistré le 3 octobre dernier par les autorités grecques sur l’île de Leros avant d’être enregistré en Macédoine et en Serbie où il aurait fait une demande d’asile.
L’obtention d’un faux passeport syrien est en réalité très facile. « La vente de faux passeports syriens est devenue un commerce florissant. Différents journalistes ont réussi à obtenir de faux papiers d’identité syriens pour quelques centaines de dollars. Ils s’achètent parfois pour 200 dollars en Croatie, en Serbie et même en Autriche » comme l’écrivait Slate en septembre dernier.
Pourrait-il alors s’agir d’une manœuvre politique de Daech visant à retourner l’opinion publique européenne contre les réfugiés syriens ? C’est la théorie qu’avance le journal britannique The Guardian. « Cela renforcerait l’idée d’une division non résolvable entre l’Occident et l’Orient, les chrétiens et les musulmans, et persuaderait les Syriens que l’État islamique est leur meilleur espoir de protection », peut-on y lire. En effet, Daech accepte très mal le choix des migrants syriens de fuir le chaos du pays.
Sources : slate, lemonde, theguardian