À la fin du mois de janvier, Donald Trump fêtera le premier anniversaire de son entrée à la maison blanche. Une première année à l’image de la campagne que le milliardaire avait menée, mouvementée et anarchique.
Comme il est difficile de cerner les véritables intentions du président des États-Unis et que l’on se sent facilement perdu au milieu de ses différentes interventions, la date anniversaire du début de son mandat est une bonne occasion pour faire un premier bilan de son action politique et essayer d’y voir plus clair.
Toujours plus de tensions internationales
Donald Trump est accro aux réseaux sociaux et plus particulièrement à Twitter. Il a donc fréquemment posté ses pensées en 140 caractères pour les partager avec le Monde entier. Résultat, jamais un président n’avait provoqué autant de tensions internationales en si peu de temps.
Tout au long de cette première année de présidence, Donald Trump a donc attisé de vives tensions entre son pays et l’Iran, la Palestine et même Israël. Chacun connaît également ses propos douteux au sujet du Mexique et des mexicains. Plus récemment, il a aussi fustigé le Pakistan via Twitter, accusant ce pays du sous-continent indien de jouer un double jeu en recevant des aides financières des États-Unis d’un côté et en abritant des terroristes d’un autre.
Cependant, c’est avec la Corée du Nord que Donald Trump a eu les échanges les plus vifs. Toujours par média interposé, lui et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ont échangé des menaces chaque jour plus violentes, allant même jusqu’à promettre l’holocauste nucléaire à l’adversaire s’il refusait de plier.
Face à l’étonnante facilité avec laquelle le président des États-Unis partage ses pensées sur le réseau social, de nombreux internautes ont réclamé la suspension de son compte, prétextant qu’il appelait à la haine et mettait en danger des millions de vies.
Des mesures internes controversées
Cette première année de mandat a aussi été agitée par les différentes réformes entreprises par l’administration Trump, parmi lesquelles la suppression de l’assurance maladie mise en place par Barack Obama ou encore le projet de construction d’un mur entre les États-Unis et le Mexique.
Cependant, la réforme la plus commentée à sûrement été celle du Muslim Ban. En effet, dès le 27 janvier 2017, le président Trump a signé un décret interdisant l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays musulmans. La réforme a rapidement été rebaptisée Muslim Ban en raison de la cible évidente qu’elle visait : les citoyens musulmans étrangers.
Malgré tout, il ne faut pas oublier que ce décret ne vise officiellement que les citoyens de sept pays du Moyen-Orient. Les ressortissants français sont donc toujours admis aux États-Unis sous les mêmes conditions, en l’occurrence l’obtention de l’ESTA. Les demandes d’ESTA doivent être effectuées en ligne et la délivrance de cette autorisation ne dépend en aucun cas de la religion du citoyen français.
Cette mesure a rapidement pris l’allure d’un véritable scandale qui a tourné au feuilleton juridique lorsque le décret a été plusieurs fois annulé par les différentes instances juridiques du pays et a valu à la procureure générale par intérim, Sally Yates, d’être limogée.
Une première année anarchique
Alors que l’on essaye de faire le bilan de cette première année de l’ère Trump, il apparaît difficile de définir une ligne directrice cohérente à la politique menée par le gouvernement.
Vraisemblablement, cette anarchie se retrouve également dans la gestion interne de cette administration et Donald Trump a reçu en cadeau pour son premier anniversaire présidentiel le nouveau livre de Michael Wolff, un journaliste chroniqueur mondain habitué à infiltrer les hautes sphères de son pays.
Tout au long de ces 300 pages, le livre de Michael Wolff décrit Donald Trump comme un authentique incapable sans aucune vision pour l’avenir de son pays. Il y décrit également sa phobie d’être empoisonné et le remède qu’il y a trouvé : manger chez McDonald’s sans être annoncé pour être sûr que personne ne pourra prévoir d’empoisonner sa nourriture puisque tout est préparé à l’avance dans la chaîne de fast-food.
Le livre n’épargne pas le président et a de quoi inquiéter pour les trois années de mandat restantes. Le gouvernement a démenti les allégations présentes dans le livre et, évidemment, Donald Trump a réagi à la nouvelle par le biais de son compte Twitter.