« Si le climat était une banque, il serait déjà sauvé »

Alors que la Conférence de Paris sur le climat (COP21) se tiendra du 30 novembre au 11 décembre 2015, nous avons l’occasion de revenir sur le discours prononcé par l’ancien président du Venezuela Hugo Chavez lors du Sommet Climatique des Nations Unies à Copenhague (COP15) le 16 décembre 2009. Ce discours, véritable analyse du lien entre inégalités sociales et le changement climatique semble, quelques années après, toujours pertinent.

Les différentes conférences sur le climat qui se sont succédé ont été clairement un échec. Chaque fois, la panique s’empare des dirigeants qui injectent des moyens dans des objectifs qui n’aboutissent pas ou trop peu. Hugo Chavez s’était exprimé en 2009 au Sommet Climatique de Copenhague et il fût alors l’un des premiers à faire le lien entre les dérives de notre système capitaliste et la situation environnementale actuelle.

De plus, l’ancien chef d’État a évoqué un lien entre inégalités sociales et inégalités face à la crise climatique. Cette analyse a été développée dans le dernier livre de la journaliste canadienne Naomi Klein : Tout peut changer – Capitalisme et changement climatique. On constate clairement aujourd’hui que les populations les plus touchées par le changement climatique sont également les plus démunies, alors qu’elles ont le moins participé à ce réchauffement global.

Dans son discours, Hugo Chavez proposait une vision alternative à l’intégralité des chefs d’État présents quant aux décisions à prendre pour traiter de la question environnementale mondiale. Sortir d’un capitalisme exacerbé et prendre des décisions collectives de régulation des marchés en prenant en compte la protection de l’environnement ? Devrait-on proposer un modèle d’éco-socialisme ?

« L’activité humaine actuelle dépasse le seuil du développement durable et met en danger la vie sur la planète. Mais, je tiens à le souligner, nous sommes là aussi profondément inégaux. Les 500 millions de personnes les plus riches, soit 7 %, sept pour cent, de la population mondiale, ces 7 % sont responsables de 50 % des émissions polluantes, alors que la moitié la plus pauvre de la population de la planète – la moitié, 50 % – n’émet que 7 % des gaz polluants. »

Voici le discours intégral d’Hugo Chavez lors de la COP15 (VOST) :

Sources : Mr MondialisationEsprit 68