Sahara : ce réfugié recycle des bouteilles en plastiques pour construire des maisons

Les maisons en boue d’un camp de réfugiés sahraouis sont parfois détruites par les fortes pluies qui arrosent le Sahara lors de violentes tempêtes. Le réfugié Tateh Lehbib Breica a alors eu une idée lumineuse : construire des maisons plus de stables en utilisant des bouteilles en plastiques usagées.

Tateh Lehbib Breica est depuis sa naissance, un réfugié. En effet, cet ingénieur de 28 ans fait partie des 165 000 Sahraouis déplacés lors du conflit entre le Maroc et le Sahara Occidental, ou plutôt le Front Polisario entre 1975 et 1991, un conflit aujourd’hui gelé.

L’homme habite un camp de réfugiés situé dans le sud de l’Algérie. Les habituelles maisons en boue y sont endommagées par de fortes pluies s’abattant parfois dans cette zone du Sahara. En réalité, le déclic est intervenu après une sévère tempête qui s’est produite en 2015, détruisant une dizaine de milliers de maisons.

Capture vidéo

L’intéressé a donc construit une première maison en utilisant des bouteilles en plastique remplies de sable, afin d’obtenir un habitat plus sable. Cette première construction était destinée la première personne fragile de son entourage : sa grand-mère. Avec l’aval et l’aide du Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Tateh Lehbib Breica a pu construire 25 autres maisons du même type. Il faut savoir que chaque maison requiert l’utilisation de 6000 bouteilles en plastique.

Ces maisons ayant une forme circulaire seront offertes à des personnes en difficulté du camp de réfugiés d’Aswerd, bien que les conditions sont partout très compliquées. Concernant la méthode de construction, celle-ci assure une meilleure résistance aux tempêtes que les maisons classiques en boue.

Tateh Lehbib Breica a reçu le surnom de Majnoun al qarurat qui signifie « le fou aux bouteilles », une sympathique appellation pour une personne dont l’initiative est destinée à soulager les personnes les plus en difficulté. Voici une courte vidéo montrant le travail de l’ingénieur :

Sources : Global Citizen – Middle East Eye – InhabitatKonbini