Devant l’urgence de la situation induite par le dérèglement climatique, un think tank britannique estime que la taxation de la viande est inévitable. Le souci se situe surtout au niveau de la consommation de viande, qui pourrait énormément augmenter dans les trente prochaines années.
L’élevage, mais aussi la pêche, ont aujourd’hui des conséquences dramatiques pour les humains, les animaux et l’environnement. Différents problèmes sont régulièrement soulevés : les émissions de gaz à effet de serre (GES), le gaspillage de l’eau, la souffrance animale ou encore les risques sanitaires pour les populations. Concernant le dérèglement climatique, le think tank britannique Fairr estime que pour tenter de réduire ses effets, il faudra bientôt taxer la consommation de viande, une nouvelle dévoilée par The Guardian.
Le fait est qu’entre 2000 et 2017, la consommation mondiale de viande a augmenté de 40 %, une tendance qui ne devrait pas s’inverser, bien au contraire. En effet, celle-ci pourrait augmenter de 75 % d’ici à 2050 et lorsque l’on considère qu’actuellement, l’élevage contribue à 14 % des émissions totales de GES, cela est loin d’être anodin.
Selon Fairr, il est question de se rapprocher des objectifs de l’Accord de Paris de 2015, à savoir limiter la hausse moyenne des températures à 2 °C d’ici à 2100. Dans des pays comme le Danemark, la Suède ou encore l’Allemagne, des taxes sur la viande ont déjà fait l’objet de débats et celles-ci pourraient bel et bien apparaître dans moins d’une dizaine d’années. Il est question de taxes dites « comportementales », portant sur des produits connus pour être néfastes en ce qui concerne la santé ou l’environnement, comme cela existe déjà pour le carbone, le sucre ou encore le tabac.
Les personnes portant ces projets de taxes estiment qu’il y a là un objectif double. S’il est question de réduire drastiquement la consommation de viande, il s’agit aussi de financer les soins liés à la surconsommation de produits carnés. Une étude britannique publiée en 2016 explique qu’un régime de taxes à hauteur de 40 % sur le bœuf, 20 % sur les produits laitiers et 8,5 % sur le poulet pourrait permettre d’éviter environ 500 000 décès chaque année.
Sources : France TV Info – The Guardian