Pas moins de 30 groupes du secteur de la mode ont signé le « fashion pact » (ou pacte de la mode). Ce pacte établi en marge du G7 vise à réduire l’impact environnemental d’un des secteurs les plus polluants au monde !
La mode, un secteur très polluant
Produire le coton et confectionner les vêtements représentent environ 20 % du total des rejets d’eaux usées et 10 % des émissions de CO2. Les divers produits chimiques de teinture et les diverses étapes du voyage des vêtements de leur fabrication à leur commercialisation sont principalement mis en cause.
Une coalition d’une trentaine de groupes représentant 147 marques du monde de la mode s’est récemment formée. Il s’agit d’un « fashion pact » dont le but est de réduire l’empreinte environnementale du secteur de la mode. Comme l’indique L’Express, la charte a été dévoilée le 23 août 2019 et a été présentée quelques jours plus tard lors du G7. Parmi les marques signataires, nous retrouvons Chanel, Prada, H&M, Gap, Adidas, Nike ou encore Puma.
Une première mondiale
Comme le précise le magazine spécialisé Vogue, ce fashion pact a été annoncé par le président Emmanuel Macron. Ce dernier avait demandé en mai 2019 au patron du groupe Kering (Gucci) de rassembler des grands acteurs du monde de la mode. Rappelons que cette industrie génère pas moins de 1 500 milliards d’euros de chiffre d’affaires chaque année.
Le jour de l’annonce de ce pacte, la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire Brune Poirson avait fait part de sa satisfaction au journal Les Echos. L’intéressée a indiqué qu’il s’agissait là d’une première mondiale et que jamais auparavant autant d’entreprises de ce secteur ne s’étaient rassemblées autour d’un tel objectif.
Que dit cette charte ?
Le document engageant les sociétés citées plus haut cible trois objectifs majeurs. Il s’agit d’atténuer le changement climatique, s’y adapter et d’infléchir la courbe de la perte de la biodiversité d’ici une décennie. Il est également question de protéger les océans, un objectif pour lequel des chiffres ont été avancés. D’ici 2030, les chaînes d’approvisionnement devront intégrer 100% d’énergies renouvelables et le plastique à usage unique devra être banni.
En revanche, les actions qui seront entreprises n’ont pas été détaillées. Selon le patron du groupe Kering, chaque groupe a ses spécificités, si bien qu’il s’agit d’une situation au cas par cas. Une réunion est justement prévue en octobre 2019 pour définir les actions de chacun. En tout cas, la charte prévoit que les signataires devront rendre des comptes chaque année concernant leurs objectifs.
Par ailleurs, les ONG se montrent quelque peu sceptiques, pointant notamment une multiplication par deux de la consommation de vêtements dans le monde entre 2000 et 2014. Il faudrait selon ces dernières repenser totalement le modèle, penser à réduire la production, mais également produire des vêtements plus durables et moins polluants.
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