Paul Watson, fondateur de l’ONG Sea Shepherd et Pierre Rabhi, pionnier de l’« agroécologie » et initiateur du mouvement des Colibris, ont décidé de soutenir une action choc, fonder la « nation de l’océan ».
Le drapeau de la « nation de l’océan » flotte à La Seyne-sur-Mer, dans le Var, depuis le samedi 17 octobre. Des artistes ont décidé pour défendre ce projet, de se produire bénévolement sur la scène des Chapiteaux de la mer. Une action symbolique alors que la France vient d’augmenter sa superficie de 600 000 KM².
« Nous voulons que l’océan acquière le rang de nation afin qu’il soit enfin reconnu comme un commun. Personne ne l’avait revendiqué avant nous. L’idée est un peu folle, mais elle nous paraît un bon moyen de rallier l’opinion publique à cette cause et, nous l’espérons, d’inciter des chefs d’État à s’engager », témoigne Olivier Dubuquoy, géographe de l’université de Toulon et militant écologiste, à l’origine du projet The Ocean Nation (La Nation Océan). Afin d’augmenter sa notoriété, la Nation Océan s’est constituée en association, le drapeau blanc ayant été dressé lors des régates des Voiles de Saint-Tropez.
Dans une déclaration universelle que Sea Shepherd entend défendre fermement, l’association tient à se battre sur deux combats. Le premier souhaitant à quelques semaines de la 21 COP à Paris, rappeler l’importance de l’océan face au réchauffement de la planète et son rôle fondamental dans la captation du dioxyde de carbone, l’océan absorbant 30 % des émissions de CO2 dues aux activités humaines.
Le deuxième combat est de considérer l’océan comme un bien commun face aux nations et aux industriels qui cherchent aujourd’hui à s’approprier son immensité et ses ressources. Ainsi dans leur texte, ils écrivent : « À ce titre, si l’humanité en fait usage, elle ne le possède pas et aucune partie de cet espace n’est susceptible d’appropriation au profit de qui que ce soit ou de quoi que ce soit. Les citoyens de la Nation Océan demandent l’engagement systématique de poursuites pénales à l’encontre des braconniers de la mer, des entités, légales ou non, à l’origine de pollutions, et les acteurs favorisant les prospections illégales (…) ».
Sources : The Ocean Nation, Le Monde
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