Victoire pour L214 : en 2025, vous ne trouverez plus d’œufs de poules élevées en cage !

Après la campagne menée il y a quelques mois par l’association L214, de nombreuses sociétés de l’agro-alimentaire se sont engagées à stopper prochainement la commercialisation ou l’utilisation d’œufs de poules élevées en cage.

L’association de protection des animaux L214 Éthique & Animaux avait décidé de frapper un grand coup durant le printemps de cette année en dénonçant les conditions d’élevage des poules en cages. Élément clé de la campagne, un reportage (visible en fin d’article) tourné dans un élevage industriel de 200.000 poules fournisseur de la société Matines, distribuant elle-même ses œufs dans de nombreuses grandes surfaces.

Ces révélations ont eu l’effet désiré puisque de nombreuses entreprises ont pris la décision de bannir les œufs de poules élevées en cages de leur chaine d’approvisionnement pour 2025. Toute la filière alimentation est concernée, qu’il s’agisse des grossistes, des fabricants industriels de la grande distribution, ou encore du monde de l’hôtellerie-restauration.

La quantité de sociétés ayant pris cette mesure, notamment durant l’été, est impressionnante : Sodexo, Flunch, Carrefour, E.Leclerc, Auchan, Courtepaille, Domino’s Pizza, Léon de Bruxelles, Martinet, Devigel, Goûters Magiques, ou encore les brioches Pasquier ! La liste complète est d’ailleurs disponible sur la page dédiée par l’association L214. Évidemment, cette cascade de déclarations des grandes marques sonne comme une victoire pour les militants, comme l’explique Johanne Mielcarek, porte-parole de L214 :

« Avec les récents engagements de nombreux poids lourds industriels, nous avons aujourd’hui la preuve que l’élevage des poules en cage n’a plus aucun avenir en France. Nous nous approchons enfin de la fin des élevages en cage dont plus personne ne veut : ni les entreprises, ni les consommateurs, ni les animaux »

Rappelons qu’en terme d’élevage, les œufs de poules en cage représentent une majorité en France (68%) selon une étude (PDF en français / 15 pages) de l’Institut Technique d’Aviculture (ITAVI). Il s’avère que même dans les filières dites bio ou « plein air », les espaces sont encore trop réduits (6 à 9 poules par mètre carré).

L214 s’insurge également contre le fait que les poules atteignant l’âge de 16 mois sont systématiquement abattues alors que leur espérance de vie est de 8 ans en moyenne. Évoquons également le sort des poussins mâles dont l’intérêt économique est inexistant, c’est pourquoi dans notre pays chaque année, ils sont près de 50 millions à être directement tués à la sortie de l’œuf.

Voici le reportage ayant poussé de nombreux professionnels à revoir leur filière d’approvisionnement en œufs :

Sources : We Demain – La Voix du Nord