Un sanctuaire pour éléphants verra bientôt le jour dans le Limousin

C’est en plein cœur du parc naturel régional Périgord-Limousin, en France, que le premier sanctuaire d’Europe pour éléphants verra prochainement le jour. Une maison de retraite pour pachydermes issus de cirques et de zoos qui pourrait ouvrir ses portes dès le printemps 2017.

Tony Verhulst et Sofie Goetghebeur sont les deux soigneurs belges à l’origine de la création du premier sanctuaire pour éléphants en Europe qui est actuellement toujours en cours de construction. C’est à Bussière-Galant, au cœur du parc naturel régional Périgord-Limousin que l’« Elephant Haven » verra prochainement le jour avec une ouverture qui pourrait intervenir dès le printemps 2017.

Il s’agira d’une sorte de maison de retraite pour les éléphants issus des cirques et zoos d’Europe, un sujet que les deux amis belges connaissent très bien puisqu’ils sont tous deux d’anciens soigneurs du zoo d’Anvers, en Belgique. Selon leurs estimations, les cirques compteraient pas moins de 141 éléphants et les zoos en compteraient 540 en Europe, une situation qui ne passe plus auprès de l’opinion publique.

Certains pays d’Europe commencent à interdire les numéros d’animaux sauvages dans les cirques, à l’image de la Suède par exemple. Mais les pachydermes utilisés pour divertir l’homme sont souvent nés en captivité ou ont été capturés alors qu’ils étaient encore petits, alors les renvoyer dans leur milieu naturel n’est que très peu envisageable.

C’est donc sur ce terrain de 28 hectares que le sanctuaire verra le jour. « Dans le Limousin, il y a beaucoup de végétation, la météo est idéale et on a facilement accès à de la nourriture », expliquent les soigneurs. Cet ancien terrain équestre doit cependant subir des transformations pour l’accueil de si grands animaux comme le réaménagement des bâtiments, l’installation de clôtures ou encore la création d’un potager. Et c’est sans compter sur les démarches administratives.

À terme, « Elephant Haven » pourrait accueillir jusqu’à dix éléphants, à condition de pouvoir leur donner les meilleurs soins possible et un abri offrant suffisamment de liberté. Ce sanctuaire pourra également accueillir le public dans une logique de sensibilisation aux menaces qui pèsent sur les espèces africaine et asiatique, sans déranger les animaux. « La priorité restera avant tout les éléphants et leur bien-être », soulignent tout de même les soigneurs.

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