Ça devait bien finir par arriver : la Google Car vient d’avoir son premier accident ! Fort heureusement, il s’agit d’un accrochage léger et sans aucun blessé. Après sept ans de développement, l’incident remet-il en question l’avenir des véhicules sans pilote ? Selon les responsables, les quatre-roues robotisés de Google Car enregistrent moins d’accidents que les voitures normales. C’est l’occasion de faire le constat des avancées et des failles de la voiture autonome.
Quand la Google Car s’emballe
Le jour de la Saint-Valentin 2016, la Google Car sans pilote a eu le coup de foudre pour un bus venant en sens inverse, sur la route californienne d’El Camino Real. Des sacs jetés sur la route auraient gêné la voiture lors de son engagement à droite, à un carrefour. Une erreur de « réaction » du logiciel suivie d’un écart de route par la Lexus RX450h a provoqué cette collision sans grand dégât. Avec seulement un pare-choc embouti, il y a eu à vrai dire plus de peur que de mal. La direction de Google admet toutefois la responsabilité de l’ordinateur, qui « espérait » un freinage du bus.
Cet incident sans gravité rappelle toutefois le problème de la cohabitation entre voitures autonomes, voitures « manuelles » et imprévus climatiques et géographiques. Quelle est la capacité des premières à anticiper un choc ou une complication ? Qui, comment et pour quels motifs ces cylindrées vont-elles protéger ? Les ingénieurs chargés du code informatique déterminant la « gravité » d’un accident en voient la limite : rien ne remplace un conducteur à l’heure actuelle. Si vous pensez déjà à une estimation de votre voiture pour la revendre et acheter une autonome, autant vous y faire : il faudra parfois mettre la main au volant !
Une AUTO-nome qui mérite qu’on l’aide un peu
Selon le rapport du Department of Motor Vehicules de Californie, les Google Car auraient subi 13 accrochages pendant les tests, si le conducteur n’était pas intervenu à temps. C’est 272 « erreurs du système » dans 341 situations sur route. Mais c’est sans compter les plus de 3 millions de kilomètres effectués par les voitures autonomes à travers le monde depuis décembre 2014. En Californie par exemple, on observe un meilleur respect du Code de la route par la Google Car par rapport aux autres conducteurs. Ceci motive le secrétaire aux Transports de Californie, Anthony Foxx, à investir quelque 4 milliards de dollars sur dix ans à partir de 2017.
On peut tout savoir sur la voiture autonome, mais on ne peut pas tout prévoir. Disons qu’avec les véhicules autopilotés, c’est une question de point de vue. Ils peuvent s’avérer très efficaces dans la plupart des cas. Toutefois, certaines configurations de terrain ou de climat font qu’ils peuvent nécessiter une aide concrète. Une rapide reprise du volant est alors de mise.
Au final, comme certaines de nos bonnes vieilles cellules corporelles, la Google Car ne serait que semi-autonome !