Les 20 pays les plus menacés par le changement climatique lancent le V20

Peu de temps avant l’arrivée de la COP21, les vingt pays les plus exposés au réchauffement climatique ont créé le V20 dans le but de se faire mieux entendre et sensibiliser sur le statut de réfugié climatique.

« Nous regroupons 700 millions de personnes (…) et nous sommes unis dans notre vulnérabilité face aux changements climatiques », peut-on lire dans le communiqué du V20, lors de la création de ce groupe actuellement placé sous la direction du ministre philippin des Finances, Cesar Purisima.

Le V20 rassemble donc une population plus importante que celle de l’Union Européenne. Voici la liste des pays qui en font partie : l’Afghanistan, le Vietnam, le Bangladesh, la Barbade, le Bhoutan, le Costa Rica, le Timor oriental, Kiribati, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, Madagascar, les Maldives, le Népal, les Philippines, le Rwanda, Sainte-Lucie, la Tanzanie, les Tuvalu et le Vanuatu.

Le V20 vient compléter la liste des nombreux groupes internationaux politiques ou économiques tels que les G7, G24, G5+1, L20, le G20 donc, et bien d’autres. Créé dans la nuit de jeudi à vendredi (8 et 9 octobre 2015) en marge du rassemblement du G20 à Lima, le groupe réunit les ministres des Finances de chaque pays membre.

« Nous sommes des pays à bas revenus ou moyens, moins développés, arides, des isthmes, ou des enclavés, des montagneux, des petites îles en développement ».

Le V20 compte entre autres dans ses rangs des îles et archipels qui sont menacés directement par la hausse du niveau de la mer. Situés souvent au niveau de la mer, ces états sont destinés à disparaitre, c’est le cas par exemple pour Kiribati, les Maldives, les Tuvalu, ou encore de Vanuatu.

Les réfugiés climatiques (ou réfugiés écologiques ou migrants environnementaux) ne sont pas encore bien connus de la communauté internationale, tandis que le devenir de ces populations reste un mystère. En effet, à ce jour, aucun statut juridique ne traite de ce type de réfugiés dans le droit international, contrairement au statut de réfugié politique. Afin de défendre leur cause, les pays du V20 tentent de modifier leur approche afin d’obtenir gain de cause :

« En l’absence d’une réponse globale effective, les pertes économiques annuelles dues au changement climatique pourraient excéder 400 milliards de dollars d’ici à 2030 pour les pays du G20 avec un impact surpassant de loin nos capacités locales et régionales »

En attendant, le groupe a créé une sorte de fonds d’assurance solidaire qui pourra donner la possibilité aux pays touchés par des aléas climatiques d’envergure de reconstruire leur économie plus rapidement, en attendant une aide du G20.

« Ce nouveau groupe de 20 pays, conduit par les Philippines, jouera un rôle important pour favoriser de plus amples investissements climatiques et mettre en place une croissance faiblement carbonée au niveau domestique et international » estimait quant à lui le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim.

Vous pouvez visionner cette vidéo publiée par la chaine France 24 (Émission Politique), où Emmanuelle Cosse, actuelle secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, parle des réfugiés climatiques.

Sources : Les Échos — La Presse — Libération

  • Crédits photo : Daesung Lee