Cette carte mondiale montre l’impact de la surconsommation sur la biodiversité

Nous savons que nos modes de vie contribuent au réchauffement climatique, mais ils atteignent également très fortement la biodiversité mondiale. Seulement, il est assez compliqué de se rendre compte de l’ampleur du phénomène et de localiser les endroits les plus impactés. Cette cartographie vient pallier ce manque d’informations.

La surconsommation incarnée par le commerce international dictant notre façon de vivre est une véritable plaie pour la planète. Seulement, comprendre les quantités en jeu ne suffit plus pour évaluer l’ampleur des dégâts. Le but de cette nouvelle carte mondiale élaborée par des chercheurs japonais et norvégiens est de cartographier l’empreinte de l’Homme sur la Terre : un travail de titan publié le 4 janvier 2017 dans la revue Nature.

La carte principale montre les zones maritimes et terrestres les plus touchées par la surconsommation en majeure partie à cause des pays développés. Un des points évoqués est l’impact des routes commerciales comme une menace pour la biodiversité. De plus, différentes cartes plus focalisées permettent d’identifier certains pays ou zones comme responsables et d’évaluer l’importance de leur impact (États-Unis, Chine, Japon, Europe).

Cette carte montre l’impact de la consommation des États-Unis sur la biodiversité mondiale
Crédits : Nature

« Les mesures de préservation de la biodiversité ne doivent pas seulement prendre en compte la zone écologique directement affectée, mais aussi la demande du consommateur qui pousse à la surexploitation des ressources », indiquent les chercheurs Daniel Moran et Keiichiro Kanemoto au Washington Post.

En effet, le monde globalisé dans lequel nous évoluons a tendance à gommer les pistes menant aux vrais responsables de désastres écologiques, il s’agit alors que retracer la chaîne logistique du commerce mondial, du producteur au consommateur. Sur les différentes cartes déclinées par thème, les nuances de violet font ressortir les zones les plus impactées par la surconsommation.

Sont prises en compte les différentes menaces émanant de l’homme : surpêche, déforestation, pollution, agriculture ou encore transports et développement résidentiel. Il s’agit de différents impacts d’origine anthropique dont le nombre s’élève à 123 selon les chercheurs !

« Plus de 90 % du budget annuel américain de protection et de préservation de la biodiversité — 6 milliards de dollars — est dépensé dans des pays développés, alors que ces nations sont rarement celles où l’on trouve des zones de danger pour la biodiversité. »

Sources : Washington PostSciences et Avenir