Acrosanti, la ville idéale située en plein désert

Qui a dit que vivre dans le désert était une sinécure ? Arcosanti est un village qui sera bientôt cinquantenaire, une communauté permanente qui attire un grand nombre de touristes curieux chaque année.

Arcosanti est une communauté fondée en 1970 par l’architecte et urbaniste italien Paolo Soleri (1919-2013). Il s’agit d’une ville qualifiée de futuriste et définie comme étant un « laboratoire urbain » sur son site officiel. Située dans l’état de l’Arizona (États-Unis), y aller relève du parcours du combattant. À deux heures de la capitale Phoenix, Arcosanti est accessible seulement via un chemin de terre rocailleux à ne pas louper après une sortie d’autoroute.

Après être arrivé, le spectacle est étonnant : un décor à la Blade Runner, des cactus à ne plus en finir et cette ville, ou plutôt ce village de béton perdu en plein désert. Il serait plus approprié de parler ici de microcité puisque jusqu’à aujourd’hui, seule une petite partie du projet a été réalisée. En effet, initialement, si Acrosanti a été pensée pour accueillir 5 000 habitants, à peine 5 % du projet initial est effectif, c’est pourquoi seulement 4 hectares de terrain sont bâtis et habités alors que le site comporte une superficie de 860 hectares !

(Crédit image : arcosanti.org)

Il est n’est pas évident d’évaluer la population de cette curiosité architecturale. En effet, si entre 70 et 120 personnes peuplent Arcosanti sur la longue durée (dont certains sont ici depuis sa création), des curieux y viennent tout au long de l’année et logent en guesthouse quelques jours ou quelques semaines pour moins de 30 euros la nuit.

Arcosanti est une cité à l’architecture cubique composée de béton et de bois dominée par une large coupole vitrée. Les espaces publics sont abrités sous d’immenses voûtes et des infrastructures sont présentes telles qu’un amphithéâtre, une salle de concert, une piscine et une bibliothèque/salon de télévision ainsi qu’une fonderie de cloches.

Si le financement du fonctionnement de la cité est assuré en partie par l’accueil de touristes dans les guesthouses, les cloches sont devenues un objet indispensable à ramener d’un voyage à Arcosanti.

(Crédit image : arcosanti.org)

Le tourisme est donc la principale source de revenus dans cette contrée perdue bien qu’une partie des recettes est consacrée aux dons faits à des associations et autres organisations telles que l’Unicef, Greenpeace, Aids ou encore Care.

Si vous passez par l’Arizona, pourquoi ne pas prendre un bain de soleil à Arcosanti ?

Sources : Le Monde – The Guardian