La maison mère du biscuit Oreo a détruit pas moins de 25.000 hectares de forêt tropicale

Les grandes marques de l’agroalimentaire et l’écologie ne font pas vraiment bon ménage. Dernier exemple en date, le scandale des biscuits Oreo à l’origine de la disparition de dizaines de milliers d’hectares de forêt tropicale !

Des marques de plus en plus incriminées

En matière d’écologie, les grands groupes de l’agroalimentaire n’ont pas une réputation très reluisante. Il y a quelques semaines, nous évoquions par exemple le travail de l’ONG Break Free From Plastic qui a effectué de nombreuses opérations de nettoyage de déchets plastiques sur les plages. Sur un total de 187 851 déchets plastiques récupérés, le trio de tête des marques les plus représentées était composé de Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé.

Cette fois, il est question du géant de l’alimentaire Mondelez – fabriquant les célèbres biscuits Oreo – qui aurait détruit pas moins de 25.000 hectares de forêt tropicale selon une enquête de Greenpeace publiée le 13 novembre 2018.


 

Un désastre écologique qui semble ne pas ralentir

« La multinationale Mondelez commerce encore avec des producteurs qui pratiquent la déforestation. L’huile de palme peut être produite sans détruire les forêts et les espèces qui y vivent, contrairement à ce que continuent de faire les fournisseurs de Mondelez. Les orangs-outans sont aujourd’hui au bord de l’extinction : ils sont sacrifiés pour des biscuits » explique l’ONG Kiki Taufik, responsable de la campagne forêts pour la branche indonésienne de Greenpeace.

Pourtant, Mondelez s’était engagé à fabriquer ses produits avec de l’huile de palme durable dés 2020. En revanche, l’ONG rappelle qu’à un an de cette échéance, le fabricant des biscuits Oreo reste fortement lié à des producteurs responsables de déforestation dans les deux principaux pays producteurs d’huile de palme, à savoir l’Indonésie et la Malaisie. L’ONG a même évoqué avoir identifié 25 de ces producteurs et mis en évidence que Mondelez était engagé auprès de 22 d’entre eux !

Crédits : Wikimedia Commons

Une ressource dont il est difficile de se passer

Rappelons qu’il est compliqué de ne plus utiliser d’huile de palme puisque celle-ci couvre un tiers des besoins mondiaux en huile végétale. En effet, celle-ci est très présente, surtout dans les produits alimentaires industriels. Lorsque se pose parfois la question de son remplacement, il faut savoir que d’autres huiles végétales tout aussi gourmandes en terres (voire davantage) pourraient alors prendre sa place et le souci ne serait aucunement résolu !

Sources : GreenpaceL’Obs – France Info

Articles liés :

Comprendre le désastre de l’huile de palme quelques minutes !

“J’ai vu le scandale de l’huile de palme”, son documentaire vidéo cartonne sur internet !

L’agriculture industrielle est restée la cause principale de déforestation sur les 15 dernières années