Afrique : un savon pour combattre le paludisme !

Le paludisme (ou malaria) fait aujourd’hui 600.000 victimes chaque année et touche près de 200 millions de personnes à travers le monde. Une invention exceptionnelle de deux étudiants africains a été récemment révélée, cette dernière s’avère très intéressante pour combattre la propagation de la maladie.

40 % des habitants des pays les plus pauvres du monde sont exposés au paludisme, principalement dans les régions tropicales d’Afrique et d’Asie du sud-est. En 2014, 97 pays ont été confrontés au paludisme, mais il s’avère que 80 % des cas enregistrés le sont en Afrique subsaharienne. Cette maladie touche majoritairement les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans.

La cause du paludisme a été identifiée dès 1880 par deux scientifiques italiens : Ettore Marchiafava (médecin et parasitologiste) et Angelo Celli (médecin et zoologiste). Ils ont découvert ensemble qu’un parasite du genre Plasmodium était responsable de la maladie, tandis que cinq versions différentes peuvent contaminer l’être humain, dont le plus fréquent : le Plasmodium falciparum. La transmission du paludisme est effectuée par un moustique anophèle femelle, qui a besoin de sang pour nourrir ses œufs.

Aujourd’hui, aucun vaccin contre le paludisme n’existe, mais deux chercheurs étudiants burkinabé et burundais ont mis au point un savon qui permettrait d’enrayer sa propagation : le Faso Soap, une idée innovante et qui se veut accessible à tous (bon marché), antibactérien et anti-moustiques. Sa composition est élaborée à partir de ressources naturelles locales : la citronnelle et le karité, ainsi que la rose d’Inde (Tagetes erecta), une plante herbacée anti-parasites.

Gérard Niyondiko et Moctar Dembelen ont créé ce savon puisqu’il s’agit d’un objet généralement très utilisé, principalement pour nettoyer le corps et le linge. Le but est clairement d’empêcher la prolifération des moustiques qui se reproduisent intensivement dans les eaux stagnantes. Le Faso Soap ne comporte aucun effet secondaire, ce qui n’est pas le cas des traitements préventifs classiques.

Les deux étudiants africains espèrent commercialiser leur Faso Soap au prix de 300 francs CFA, soit 0,46 euro. Ils ont ensemble reçu un prix d’un montant de 25.000 dollars de l’université de Berkeley (Californie) en 2013, lors du Global Social Venture Competition.

Voici une vidéo de présentation (en anglais) du savon Faso Soap, mise en ligne par l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (Burkina Faso) :

Sources : Mr MondialisationConsoGlobeFutura Sciences