Alcool et tabac : Voici ce qu’ils coûtent à la France

La consommation de tabac, d’alcool et de drogues coûte cher à la France, telle est la conclusion d’un rapport commandé par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies. Celui-ci indique que la taxation ne couvre pas les coûts liés aux soins des malades.

250 milliards d’euros chaque année : voici la somme que coûtent le tabac et l’alcool, selon un rapport de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies piloté par l’économiste Pierre Kopp. Ce rapport, se basant sur des données de l’année 2010, est destiné à évaluer l’important impact financier lié à la consommation de ces substances, en prenant en compte divers critères tels que : les vies humaines perdues et handicapées, les comportements asociaux, la baisse de productivité, les violences, les dépenses publiques de prévention et de répression, mais également et surtout les dépenses liées aux soins.

Les coûts relatifs à l’alcool (3,8 millions de consommateurs « à risque ») et du tabac (13,4 millions de fumeurs) sont estimés chacun à environ 120 milliards d’euros par an, tandis que les drogues (300.000 consommateurs) allongent la note de 8,7 milliards d’euros, chaque année également.

« Les recettes de taxation sont inférieures au coût des soins. L’idée que les drogues comme le tabac et l’alcool rapporteraient à l’État des recettes est donc infondée » indique le rapport de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies.

Selon Pierre Kopp, chaque année, 49.051 personnes décèdent à cause de l’alcool, alors que 78.966 morts ont pour cause le tabac et 1 605 autres les drogues. La taxation ne couvrirait pas les frais liés aux soins, et en serait même très loin : pour l’alcool, 37 % du coût des soins seraient palliés par les taxes sur les breuvages, et 40 % pour le tabac.

Ce rapport édifiant arrive quelques jours avant l’examen, au Sénat, du projet de loi visant à doubler le prix du paquet de cigarettes soit environ 13 euros, un prix fixé par le cabinet de conseil Microeconomix, se targuant, dans son rapport de mars 2015 d’avoir élaboré un prix « socialement responsable ».

Sources : Le PointLe Figaro