Des peuples aux modes de vie éloignés du nôtre existent, et il est utile de le rappeler, bien que le contexte environnemental actuel nous permet d’en découvrir de plus en plus puisqu’ils sont souvent menacés jusque dans leurs lieux de vie proche de la nature. Si nous entendons souvent parler des peuples vivant en Amazonie, voici l’histoire des Bajau, un peuple étalé sur quatre pays différents d’Asie du Sud-est.
Les Bajau n’ont pas de nationalité, mais ce groupe ethnique est présent dans plusieurs pays : en Indonésie, à Brunei, aux Philippines ainsi qu’en Malaisie où ils représentent par exemple 13% de la population de l’état de Sabah. Principalement concentrés sur l’île de Bornéo, la population semble s’être étendue sur l’île de Sulawesi (et d’autres petites îles) en raison des ressources halieutiques, entre autre motivés par le commerce de l’holothurie, plus connue sous le nom de « concombre de mer ».
Les Bajau sillonnent les mers entre les quatre pays évoqués plus hauts depuis environ 300 ans. Surnommés « les nomades de la mer », les Bajau le sont beaucoup moins aujourd’hui, mais leur mode de vie reste en marge de notre système. Proches de la mer, ils vivent avec ce qu’elle leur offre. Leur alimentation est constituée de poisson et de fruits de mer, qu’ils agrémentent de riz et de végétaux cueillis dans la jungle. Les villages traditionnels sont sur pilotis, comme celui de Kabalutan où vivent 3000 Bajau, situé sur l’archipel des Togian à l’est de Bornéo.
Les Bajau sont libres et ne respectent aucun horaire, ne suivent aucun calendrier et n’ont pas de papiers d’identité. Ils ne savent ni lire ni écrire, tandis que leur langue a été identifiée comme faisant partie du sous-groupe « Sulu-Bornéo ». Hors du temps, ils n’ont logiquement pas accès au confort moderne ni à la technologie. Vivants au jour le jour, les Bajau n’ont pas de chef et cultivent l’égalité entre les sexes, alors qu’aucune hiérarchie ne semble exister. De confession musulmane, ils intègrent une part d’animisme dans leur spiritualité.
Sources : Arte – PositivR
Crédit photos : La boite à voyages