La Chine, cette superpuissance maritime

Cela ne date pas d’hier, mais la Chine veut devenir une puissance maritime de premier plan. Elle y met d’ailleurs de plus en plus moyens par le biais d’un programme d’investissements qui ne cache pas ses ambitions.

La Chine est un géant économique, un mastodonte qui désire de plus en plus en plus être au cœur des intérêts globaux. Loin de ne se limiter qu’à l’Asie, cette puissance maritime tend à s’étaler sur toute la surface de notre planète comme le montre une enquête poussée du Financial Times relayée dans une infographie du Courrier International publiée le 6 février 2017 et visible en fin d’article.

La Chine est le premier transporteur de fret maritime au monde et détient la plus imposante flotte de police maritime et parmi les grandes puissances, elle est celle qui affiche la plus forte croissance de sa marine. Véritable nouvelle superpuissance maritime, la Chine est devenue en quelques années « la première opératrice portuaire du monde ».

Cette notion de superpuissance maritime se traduit par les activités militaires chinoises ainsi que les investissements que fait ce pays dans les ports étrangers avec une différentiation faite entre les investissements en provenance de Chine populaire et ceux ayant pour origine la ville de Hong Kong.

Sur l’infographie, il est possible de voir que la Chine investit dans des ports présents sur tous les continents comme Rotterdam (Pays-Bas), Anvers (Belgique), Le Havre (France), Le Pirée (Grèce), Gwadar (Pakistan) ou encore Darwin (Australie) et Miami (États-Unis). La Chine est également présente sur la corne de l’Afrique, en Namibie et à Sao Tomé et Principe, mais surtout en Asie (Malaisie, Indonésie, Birmanie et Sri Lanka).

Cette expansion maritime à caractère commercial est à associer aux activités militaires. La Chine revendique (et militarise) les îles Spratleys situées en Mer de Chine méridionale. Elle ne cache plus ses intentions de faire de ces simples récifs des îles dignes de ce nom et de bénéficier des ressources permises par les Zones économiques exclusives (ZÉE) qui s’étendent jusqu’à 200 milles des côtes. Ce pays détient également des bases maritimes au Pakistan, aux Seychelles, à Djibouti. Mais où s’arrêtera la Chine ?

Sources : Financial TimesCourrier International