Une commune britannique signe un traité international pour le véganisme

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Crédits : vaaseenaa / iStock

Une petite ville du sud de l’Angleterre dĂ©sire encourager ses habitants Ă  abandonner progressivement la consommation de produits d’origine animale. Cette commune est devenue la première en Europe Ă  signer un traitĂ© international pour promouvoir le vĂ©ganisme.

Un « traité végétal »

Les vĂ©gans (Ă  ne pas confondre avec les vĂ©gĂ©tariens et autres vĂ©gĂ©taliens) refusent complètement l’exploitation des animaux. Ces personnes rejettent totalement les produits d’origine animale dans l’alimentation, mais pas seulement. En effet, elles Ă©vitent aussi d’autres produits (ex. vĂŞtements) ou loisirs (ex. zoo, cirque) ayant fait appel Ă  l’exploitation d’animaux.

Il est Ă©galement possible que les vĂ©gans se sentent concernĂ©s par la lutte contre le rĂ©chauffement climatique. Or, cette façon de voir les choses est justement celle du conseil municipal de Haywards Heath, une petite ville d’environ 30 000 habitants situĂ©e dans le sud du Royaume-Uni. Comme l’expliquait The Independent dans un article du 14 aoĂ»t 2022, ses administrateurs ont en effet signĂ© un « traitĂ© vĂ©gĂ©tal » (the plant-based treaty) au mois de juin.

L’initiative en question vise Ă  persuader les dirigeants du monde entier Ă  encourager la sociĂ©tĂ© Ă  modifier progressivement son rĂ©gime alimentaire. Le but est donc d’abandonner petit Ă  petit les produits d’origine animale et ainsi de lutter contre le rĂ©chauffement climatique.

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Crédits : The plant-based treaty

Pas moins de 38 recommandations

La science est unanime : la production de viande est un problème dans la lutte contre le rĂ©chauffement climatique. En effet, l’Ă©levage gĂ©nère de très importantes Ă©missions de gaz Ă  effet de serre (GES) dont le monoxyde de carbone, le dioxyde de carbone ou encore le mĂ©thane. D’une manière gĂ©nĂ©rale, l’agriculture intensive favorise la dĂ©forestation, la pollution des eaux ainsi que la destruction de la biodiversitĂ©. Le traitĂ© vĂ©gĂ©tal comporte 38 recommandations, comme Ă©viter de construire de nouvelles fermes d’Ă©levage et abattoirs ou encore soutenir les petits agriculteurs. Il est Ă©galement question d’aider Ă  changer de rĂ©gime alimentaire en Ă©duquant le public jusque dans les Ă©coles, les maisons de retraites et autres hĂ´pitaux.

Dans un premier temps, la commune de Haywards Heath va inciter les Ă©coles et les entreprises Ă  rĂ©duire leurs dĂ©chets alimentaires. Du cĂ´tĂ© des repas, des plats vĂ©gans seront mis en avant et la municipalitĂ© a prĂ©vu un accompagnement financier dans le cadre de cette initiative. Du cĂ´tĂ© de la population locale, le sentiment est mitigĂ©. Certaines personnes pensent qu’il s’agit de la première Ă©tape d’un long chemin et d’autres estiment ne pas ĂŞtre concernĂ©es en raison de leur amour pour la viande.

En attendant, les partisans du traitĂ© estiment qu’une telle signature marque l’urgence quant au fait d’agir pour la planète. The plant-based treaty a au final Ă©tĂ© signĂ© par dix-sept autres villes Ă  travers le monde dont quatorze en Inde. Et après Haywards Heath, le traitĂ© a reçu une nouvelle signature très importante qui devrait contribuer Ă  davantage populariser cette initiative : celle de Buenos Aires, la capitale de l’Argentine.