Pour lutter contre la pandémie qui nous touche, des scientifiques du monde entier se mettent en quête de traitements efficaces. Plusieurs pistes sont proposées et de nouvelles idées émergent tous les jours. Il faut en effet agir vite pour soulager les nombreux patients atteints. Pour autant, malgré cette nécessité de rapidité, chaque traitement fera face à des contrôles préventifs importants mesurant l’efficacité des traitements. Certains vont notamment être testés dans les jours qui suivent pour vérifier si le traitement est potentiellement généralisable.
Un ver marin qui pourrait s’avérer efficace
Parmi les propositions qui ont émergé ces derniers jours, celle du sang du ver marin retient particulièrement l’attention. Connu pour posséder un sang extrêmement riche en oxygène, ce ver intéresse les chercheurs et scientifiques qui voient là un moyen de contrer le virus. En effet, de nombreux patients se trouvent en détresse respiratoire aiguë après avoir contracté le Covid-19. Les patients « peuvent perdre jusqu’à 70% de leur capacité respiratoire », indique Franck Zal, directeur de la société bretonne Hemarina. Pour solutionner le problème, Hemarina propose d’injecter du sang de ver marin avec des propriétés oxygénantes bien supérieures aux nôtres. En effet, il serait quarante fois plus oxygénant que notre sang.
Cet essai, bien que prometteur, a dû être suspendu très rapidement. En 2011, du sang de ce même ver avait été testé sur un élevage de porcs. Les résultats ont été assez catastrophiques, puisque 100% d’entre eux avaient fini en état léthargique. Selon Hemarina, le problème n’aurait pas été causé par le sang du ver, mais par une autre molécule, le M101. D’autres tests vont devoir être effectués et ajustés avant l’essai sur les humains, qui est pour le moment impensable pour l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
L’ivermectine, une piste plus prometteuse ?
Traitement utilisé de base contre la gale, il pourrait se révéler intéressant dans les recherches des scientifiques contre le coronavirus. Testée en Australie, la molécule offrirait des chances de guérison extrêmement fortes. La charge du virus lors de l’essai a été éliminée quasiment totalement lors des essais in vitro. L’ivermectine, qui est un produit bien connu des scientifiques aurait des chances supplémentaires. En effet, les dosages sont connus, les effets de base sont contrôlés, il ne reste plus qu’à voir si cela fonctionne sur les patients. Il est également reconnu comme étant sans danger par l’Organisation Mondiale de la Santé.
L’entreprise Medincell contribue notamment à ces essais. En effet, elle souhaiterait proposer des traitements en injection à action prolongée que chacun prendrait en prévention. Cela diminuerait nettement les chances de contracter le virus, les risques seraient même quasiment nuls. Bénéficiant de plusieurs subventions, l’entreprise est en bonne voie de créer ce dispositif de traitement qui pourrait enrayer le virus et à terme le détruire.