Les derniers chimpanzés utilisés pour la recherche scientifique retrouvent la liberté

Le mois dernier, les États-Unis, dernier pays à utiliser des chimpanzés pour la recherche scientifique, annonçaient la fin de cette pratique et la remise en liberté prochaine des 50 derniers chimpanzés captifs qui rejoindront un sanctuaire qui leur est dédié.

Le mercredi 18 novembre dernier, l’Institut National de la Santé américain (NIH) annonçait que les 50 derniers chimpanzés qui servaient à la recherche biomédicale aux États-Unis allaient être mis à la retraite dans un sanctuaire et que plus aucun chimpanzé ne serait utilisé.

Dernier pays industrialisé à utiliser des chimpanzés pour la recherche biomédicale, les États-Unis détenaient 450 chimpanzés financés par le NIH en 2011, puis 341 en 2012 avant que l’Institut décide de n’en conserver « que » 50 depuis 2013. Mais en 2014, les chimpanzés en captivité ont été enregistrés parmi les espèces menacées par le Service de la pêche et de la vie sauvage américain. Ceci a amené les chercheurs à demander l’obtention d’une autorisation supplémentaire pour mener des expérimentations susceptibles de blesser l’animal.

« En conséquence de ces nombreux changements ces dernières années et de la demande significativement réduite de chimpanzés pour les recherches médicales appuyées par le NIH, il est clair que nous avons atteint le seuil critique », a déclaré un responsable du NIH, Francis Collins, dans un communiqué. « En accord avec l’engagement de juin 2013 du NIH, j’ai réexaminé la nécessité de maintenir les chimpanzés dans la recherche biomédicale et pris la décision, avec effet immédiat, de nous dispenser de notre colonie de 50 chimpanzés pour de futures recherches ».

Ainsi, c’est une retraite bien méritée que vont pouvoir apprécier ces 50 spécimens au Sanctuaire de Keithville en Louisiane appelé « Paradis du chimpanzé ». Ce sanctuaire recueille depuis des années les chimpanzés nés en captivité qui sont donc inaptes à la vie dans la nature non-encadrée, et qui ont des besoins spécifiques. Dans ce sanctuaire, ils pourront vivre en groupe sur un terrain de plus de 80 hectares.

« Nous pensons que ces chimpanzés ont donné tellement à l’espèce humaine, il est juste naturel que nous leur donnions, que nous leur rendions quelque chose. Laissons-les apprécier leur retraite et dans un habitat le plus naturel que l’on puisse créer » explique Cathy Spraetz, directrice du sanctuaire.

Le sanctuaire :

Sources : maxisciences