Alexis
Nous sommes habitués à réaliser des semaines de travail de cinq jours, ce qui nous donne seulement deux jours de repos. Toutefois, 70 entreprises britanniques sont entrées dans une phase de test. Pendant six mois, les employés travailleront quatre jours par semaine.
Un test inédit
Une brasserie londonienne fait partie des 70 entreprises qui testent les semaines de quatre jours. De ce fait, cela ne serait plus un 35, mais un 32 h. Il n’y aura néanmoins aucune perte de salaire. Ce projet a été mis en place par un organisme nommé 4 Day Week. Cette idée d’origine néo-zélandaise a été développée par des chefs d’entreprise, mais également des universitaires. Charlotte Lockhart, une de ces dirigeantes des entreprises participantes, explique son choix : « Plus de temps libre, ça aide aussi le reste de la société. Les associations locales et les clubs de sport peinent à trouver des gens impliqués parce que personne ne semble avoir le temps ».
Ces tests sont effectués dans de nombreux domaines. De ce fait, des entreprises dans la finance dans la santé ou encore des brasseries sont concernées. Ces essais seront ensuite analysés par les universités de Cambridge, Oxford, mais également Boston. L’objectif sera d’évaluer les conséquences sur la société, les chiffres, mais aussi la qualité de vie de l’ensemble des employés engagés dans ce projet.
Les premiers résultats de ce nouveau rythme de travail
Le patron d’une de ces 70 entreprises affirme que cette cadence sera gardée s’il n’y a absolument aucun impact négatif, que ce soit pour l’entreprise ou pour les employés. De plus, afin de ne pas fausser les résultats, aucun employé ne sera recruté. Les premiers échos obtenus sont toutefois plutôt positifs. L’efficacité semble plus forte et les employés semblent plus concentrés sur les tâches à effectuer dans le cadre de leur travail.
En effet, ce jour de repos supplémentaire permet de se vider la tête et d’avoir l’esprit plus libéré au moment du retour au travail. C’est du moins ce qu’explique un des employés de Pressure Drop : « J’aimerais vous dire que j’écris un roman ou un truc dans le genre. Mais ça veut juste dire que, lorsque je reviens au boulot, j’ai l’esprit un peu plus clair parce que ce temps libre me permet de m’occuper de tout ça ». Cette employée nous informe également que cela les oblige à devenir plus organisés qu’auparavant. Effectivement, il peut être facile de prendre du retard. Il est donc important de posséder une bonne organisation. Cependant, des formations seront proposées afin d’accompagner les patrons dans cette nouvelle organisation.
On peut supposer que ce jour supplémentaire permettra aux travailleurs de devenir plus efficaces pour leurs entreprises. Cela peut possiblement devenir intéressant pour les sociétés. Toutefois, cela ne reste qu’un test. Il faudra encore attendre plusieurs mois avant d’obtenir les premiers résultats. D’autres pays semblent néanmoins déjà prêts à leur emboîter le pas. Un essai pourrait en effet débuter en Écosse et aux Pays de Galle d’ici 2023. La Belgique est également favorable à ce nouveau rythme de travail. Nous ne sommes donc peut-être qu’au début d’un changement radical pour les entreprises.