Des scientifiques du Royaume-Uni ont affirmé avoir découvert une énergie électrique moins polluante et moins dangereuse. Elle provient de la fusion nucléaire, déjà représentée comme l’énergie de demain. Cependant, il s’avère que cette dernière, encore théorique, manque déjà de carburant. Que représente cette énergie et pourquoi parle-t-on déjà de pénurie ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.
Fusion nucléaire : de quoi s’agit-il ?
La fusion nucléaire est une autre manière de créer de l’énergie à partir d’atomes. Cette fusion a pour principe de rassembler deux atomes d’hydrogène, le deutérium et le tritium, dans un tokamak. Cet appareil, un dispositif de confinement magnétique expérimental, va alors fusionner les atomes entre eux. Cela permet la création d’un plasma allant jusqu’à plusieurs millions de degrés, l’équivalent de la température au cœur du Soleil. Ce noyau, dû à la fusion des atomes d’hydrogène, est instable. Il va donc éjecter un atome d’hélium et un neutron afin de retrouver sa stabilité, ce qui va produire de l’énergie.
Cette énergie constituerait une alternative à la fission, la source d’énergie des centrales nucléaires encore aujourd’hui. Le principe de la fission nucléaire fonctionne à l’inverse de la fusion. En effet, un neutron est éjecté sur un atome instable qui aura pour rôle de l’absorber, puis d’éclater en deux atomes plus légers. Cela permet de produire de l’énergie, des radiations et d’autres neutrons qui réitéreront cette chaîne, et ainsi de suite.
Même si elle n’est pour l’heure que théorique, la fusion nucléaire aurait un impact minime sur l’environnement comparé à la fission. Elle serait moins polluante, émettrait moins de gaz à effet de serre et surtout, cette énergie semble être plus efficace. Cela reste néanmoins des hypothèses, car personne ne sait encore transformer cette énergie en électricité.
Une énergie limitée dans le temps
Le tritium, un des atomes indispensables à la création de la fusion nucléaire, rend la tâche plus compliquée. Contrairement au deutérium qui se trouve dans chaque mètre cube de l’eau de mer, il y aurait seulement 20 kg de tritium dans le monde. De plus, il existe de moins en moins de réacteurs produisant cet atome, ces installations arrivant à fin de leur activité. On comptabilise ainsi près de 100 g de tritium rejetés chaque année.
Les scientifiques ont tenté de prévoir une alternative à cette hypothétique pénurie. La solution possible serait que les réacteurs deviennent leurs propres producteurs de carburant. Si les neutrons qu’ils éjectent entrent en contact avec du lithium-6, ils pourraient former du tritium. Une fois réinjecté dans le réacteur, seule une dose serait nécessaire pour que le tokamak crée son propre carburant basé sur cet atome.