Au pays du soleil levant, parmi un nombre incalculable de curiosités en tous genres, il existe la pratique du Mimikaki, à savoir le nettoyage des oreilles. Cet acte qui nous semble anodin est pris très au sérieux au Japon puisque ce dernier y est sexualisé.
Il y a peu, nous évoquions les raisons pour lesquelles il est difficile d’abandonner l’utilisation du coton-tige et entre autres sa dimension psychologique. Il faut savoir que ce petit plaisir est exploité dans certains pays comme le Japon où existent les Mimikakis, une sorte de salon où il est possible de se faire nettoyer les oreilles par de jolies jeunes femmes. Cette pratique peut également se faire dans des clubs privés et même dans la rue !
Le terme Mimikaki signifie littéralement « nettoyage » (mimi) « d’oreille » (kaki). Il est possible que cette pratique soit née sous l’ère Edo (1603-1867), lorsqu’une geisha aurait retiré un de ses pics de bambou de ses cheveux afin de se gratter l’oreille. Au-delà de la légende, la pratique se développe rapidement au Japon dès le XIXe siècle, à savoir que cette dernière nécessite réellement l’utilisation de tiges de bambous d’une dizaine de centimètres de longueur !
De nos jours, il s’agit d’un véritable phénomène commun au Japon. Le produit phare de cette pratique, la tige de bambou, se trouve partout, dans de nombreux styles et dans des matériaux variés. Il s’agit en revanche systématiquement d’une tige (ou d’une double tige en forme de fourche) et l’un des deux bouts est incurvé afin de récupérer le cérumen.
La dimension érotique de la pratique existe bel et bien, car des salons de Mimikaki proposent à des hommes ce genre de nettoyage prodigué par de jolies jeunes femmes. Et cela n’est pas un hasard, car il faut savoir que l’oreille est une zone très innervée, donc très sensible et potentiellement érogène puisque certains nerfs crâniens tels que le nerf trijumeau s’y trouvent.
Cependant, l’intérêt de cette pratique aurait avant tout une dimension psychologique : il s’agirait d’un plaisir nostalgique, rappelant notre tendre enfance lorsque l’un de nos parents nous nettoyait le conduit auditif et que cela nous procurait une inoubliable satisfaction.
Sources : Slate – VSD