La plus grande opération visant la contrebande animale a été menée

Une opération internationale a permis de saisir de grandes quantités de contrebande animale : des os de baleines ou de tigres, de l’ivoire et même des animaux encore vivants qui ont été sauvés des griffes des contrebandiers.

« L’opération COBRA III, la plus grande opération visant le commerce illégal d’espèces menacées jamais organisée, a mené à la saisie d’immenses quantités de contrebande animale », explique Europol dans un communiqué. « L’enquête continue dans de nombreux pays », ajoute-t-il. L’opération implique 62 pays et permet, pour Rob Wainwright, le directeur, de montrer « encore une fois la réelle dimension internationale de ces crimes ».

Plus d’une centaine de cornes de rhinocéros, 1 439 animaux morts comme vifs, 20 kilos de sangsues vivantes en Bulgarie, 16 cotes de baleines aux Pays-Bas, 10 000 hippocampes morts et 400 tortues vivantes en Grande-Bretagne, 4 tonnes d’ivoire en Thaïlande provenant de la République démocratique du Congo, 3 tonnes d’ivoire venant du Kenya et en route pour le Laos, plus de 500 pièces en ivoire, 11 tonnes d’os de tigres en Inde… Des quantités gigantesques de contrebande animale et qui n’ont probablement pas encore toutes été saisies.

« Au moins 300 suspects » ont été arrêtés, selon l’ASEAN-WEN, une association pour la protection de la faune et de la flore locale (d’Asie du Sud-Est), qui participe à cette opération internationale. Quelques responsables de réseaux criminels sont aujourd’hui derrière les barreaux. « Nous continuerons nos efforts pour combattre ces crimes cruels, pour assurer un environnement sûr aux espèces menacées en Europe et dans le monde », déclare Rob Wainwright.

À New York, environ une tonne d’objets en ivoire, comme des statuettes ou des bijoux, a été détruite pour dénoncer la contrebande qui engendre la mort de 96 éléphants chaque jour. Ce geste « rappelle au reste du monde que les États-Unis ne toléreront pas les crimes contre la faune, spécialement contre des animaux emblématiques en danger », déclare la secrétaire à l’Intérieur Sally Jewell.

Sources : AFP, Libération, RTBF.

– Crédits photo : Une photo diffusée en 2014 et qui avait fait grand bruit. Une femme avait abattu une girafe lors d’un safari et posé sur son corps, diffusant ensuite la photo sur les réseaux sociaux / Koeshalls World Hunting Adventures And Taxidermy (effacée depuis mais republiée par Animal Shame)