La pollution nuit à la fertilité masculine

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En plus d’être l’un des responsables du réchauffement climatique, la pollution exerce aussi ses effets néfastes sur les humains, et plus particulièrement les hommes. En effet, elle serait un des acteurs majeurs de la baisse de fertilité. Néanmoins, ce n’est clairement pas la seule cause. Tout notre mode de vie influe en effet sur la qualité des spermatozoïdes. En 2017, on constatait ainsi une baisse de 50 à 60% de la concentration spermatique ces quarante dernières années.

Une chute de la fertilité causée par notre mode de vie

Selon une étude du Health Effects Institute, 95% de la population mondiale respire de l’air pollué, à l’origine de 7 millions de morts dans le monde chaque année. Et cela est inévitable puisque nous sommes constamment exposés à ces composés chimiques. Or, l’enjeu de l’environnement est aussi une question de reproduction. Il a en effet été prouvé que l’air pollué perturbait la qualité des spermatozoïdes. Cela provoque une inflammation dans la zone du cerveau qui communique avec les organes reproducteurs. Les spermatozoïdes subissent alors une modification de leur information génétique. Néanmoins, ce n’est pas tout.

Nous sommes en effet exposés à ce que l’on appelle un « effet cocktail« , en raison des différents produits chimiques qu’on peut retrouver dans notre corps à cause de notre mode de vie. En effet, on retrouve des microparticules partout autour de nous. Que ce soit dans l’air, dans l’eau que l’on boit ou dans notre nourriture, ces particules se retrouvent ensuite dans notre organisme et peuvent modifier notre système hormonal. D’après l’université de Copenhague et de Londres, il y aurait ainsi une trentaine de produits chimiques dans nos corps qui impacteraient  la fertilité masculine.

Des taux alarmants

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Les résultats sont inquiétants. Toujours selon le fruit de l’étude des universités de Londres et Copenhague, l’homme a déjà dépassé la limite tolérable concernant son exposition aux composés chimiques nocifs pour la qualité de ces spermatozoïdes. Or, cette limite est déjà cent fois plus supérieure à la norme. On retrouve comme perturbateur endocrinien le plastique (qui remporte la palme d’or), le Bisphénol A (BPA), ses succédanés (BPS, BPF) et bien d’autres plastifiants. Ces derniers sont présents autant dans les plastiques alimentaires que non-alimentaires. Allant des cannettes, aux biberons jusqu’aux DVD ou aux verres de lunettes, nous sommes constamment entourés de composés chimiques. Même pendant la grossesse, le paracétamol consommé par la mère, influe sur la quantité de spermatozoïdes de l’enfant avant même sa naissance. Au final, notre mode de vie impacte donc autant l’environnement que nos hormones.