La pompe à chaleur, un équipement qui plaît de plus en plus aux Français

pompe à chaleur - Crédits HarmvdB - Pixabay
Groupe extérieur de pompe à chaleur - Crédits : HarmvdB - Pixabay

Confrontés à l’instabilité des prix du fuel et du gaz et à la fin prochaine des aides aux chaudières fonctionnant aux énergies fossiles, les consommateurs sont de plus en plus nombreux à se tourner vers des modes de chauffage nouveaux. La pompe à chaleur, ou PAC, fait ainsi figure d’équipement idéal, combinant avantages financiers et environnementaux. Pour éviter les arnaques ou les installations inadaptées, mieux vaut cependant s’adresser à des acteurs de confiance.

C’est un engouement qui ne se dément pas. Véritable star de la transition énergétique, la pompe à chaleur (PAC) fait de plus en plus d’émules en France, que ceux-ci soient particuliers ou professionnels. Le conflit en Ukraine et l’augmentation concomitante des prix du gaz et du fuel ont, semble-t-il, achevé de convaincre les derniers sceptiques de s’orienter vers des modes de chauffage nouveaux. Parmi les autres raisons du succès, « il y a d’abord et surtout les aides financières » à la rénovation thermique des bâtiments, avance aussi Fanny Guibert, de l’association 60 Millions de consommateurs. Selon elle, les Français « entendent parler de la fin des chaudières au fioul et des prix du gaz qui s’envolent. Ils sont clairement incités à s’orienter vers des chauffages utilisant les énergies renouvelables » – au premier rang desquels la fameuse PAC.

Des avantages climatiques et économiques

Mais qu’est-ce qu’une pompe à chaleur ? Comme son nom l’indique, la PAC « pompe » les calories naturellement présentes dans l’air extérieur – PAC air-air ou air-eau – ou dans l’eau contenue dans le sous-sol – PAC géothermique – pour les restituer, grâce à un module intérieur et un échangeur dans un réseau de chauffage classique. Dépendant de chaque bâtiment équipé – région, volume intérieur, isolation préexistante, etc. –, la performance de chaque PAC est notamment représentée par le COP (coefficient de performance), qui établit le ratio entre la quantité d’énergie fournie et celle consommée, le plus souvent sous forme d’électricité, par la PAC. Ainsi, une pompe à chaleur dotée d’un COP de 4 restituera 4 kw/h pour 1 kw/h d’électricité consommée : l’avantage comparatif par rapport à d’autres modes de chauffage plus traditionnels saute aux yeux, notamment d’un strict point de vue financier.

Réaliser des économies d’énergie représente, en effet, l’une des premières raisons pour lesquelles les consommateurs se tournent vers les PAC. « On recommande ce type d’installation à toutes les personnes qui souhaitent faire des économies », confirme un installateur interrogé par France 3, selon qui, en termes financiers, « on va diviser (les factures) par 2 environ. (…) C’est une moyenne (…). Pour une maison (avant la PAC) chauffée au gaz de ville on va diviser par 1,5. Pour une maison chauffée au fuel, on divise par 3 ou par 4 ». Des économies d’énergie qui se traduisent aussi par un meilleur impact environnemental : une PAC « se compare à une chaudière gaz ou fuel. On a des émissions carbone beaucoup moins élevées. Par rapport à un convecteur électrique, elle consomme ¾ de moins dans le cas où la PAC a un COP de 4. (…) Le dispositif reste très favorable du point de vue des émissions de CO2 », assure encore le professionnel.

Des arguments climatiques sur lesquels appuie aussi François Deroche, président de l’AFPAC, l’Association française pour les PAC : une pompe à chaleur « émet jusqu’à 90% de CO2 en moins par rapport à une chaudière au fioul, et jusqu’à 70% d’émissions de CO2 en moins par rapport au gaz », d’après le spécialiste. Selon lui, « ces réductions significatives sont possibles dans le contexte français où la pompe à chaleur se démarque encore davantage que ses voisins européens » au sein desquels l’électricité est moins décarbonée que dans l’Hexagone. « Au cœur de la décarbonation du (secteur du) bâtiment », la pompe à chaleur s’impose donc comme « un équipement respectueux de l’environnement, avec un impact carbone limité. La PAC a aussi une grande aptitude à l’économie, circulaire. Elle satisfait donc à de nombreux critères qui vont jouer un rôle décisif pour l’avenir de la planète », conclut M. Deroche.

Un marché porteur

Cet intérêt climatique et environnemental n’est pas pour rien dans le fait que certains acteurs issus du secteur de l’énergie se positionnent, eux aussi, sur le créneau porteur des PAC. Ainsi, EDF, qui, à travers sa marque IZI by EDF (fourniture et pose) et IZI Confort (dépannage), couvre désormais l’ensemble de la filière. L’électricien conseille les particuliers sur la PAC la plus adaptée à leurs besoins, installe et connecte la pompe et guide les consommateurs dans le montage des dossiers de demande de primes et subventions. Avec IZI Confort, la nouvelle marque de sa filiale de SAV, EDF assure grâce à 70 agences réparties sur le territoire le dépannage et l’entretien des équipements. Bref, un accompagnement de A à Z, dans le respect des normes en vigueur et loin des arnaques qui fleurissent à mesure que la PAC gagne en popularité. D’autres acteurs de confiance investissent néanmoins ce créneau, à l’image d’Atlantis, dont les PAC disposent d’une technologie brevetée – l’échangeur coaxial – et qui figurent parmi les plus silencieuses du marché.

Reste que l’acquisition d’une pompe à chaleur a un coût, pouvant aller de 10 000 à 15 000 euros selon les modèles. Un frein qui n’en est pas vraiment un si l’on prend en considération les économies d’énergie réalisées à long terme et, surtout, si l’on profite des aides mises en place par l’Etat, comme MaPrimeRénov. Le gouvernement vient, à ce titre, d’annoncer que les ménages éligibles pourront obtenir jusqu’à 9 000 euros d’aides (MaPrimeRénov et Certificats d’économies d’énergie), contre 8 000 euros jusqu’à présent et ce à condition de déposer un dossier entre le 15 avril et le 31 décembre 2022. Un coup de pouce bienvenu qui tombe à pic, alors que la fin des aides aux chaudières à gaz est prévue pour le 1er janvier prochain et que la France cherche à réduire sa dépendance aux énergies fossiles.