L’Empire State Building, l’un des gratte-ciel les plus mythiques de Manhattan, s’est transformé en fresque géante où des images animées d’animaux en danger ont été projetées. Au-delà de la beauté du spectacle, le but est évidemment de sensibiliser l’opinion publique aux risques de leur disparition.
Un léopard des neiges, un tamarin lion doré, une raie manta, des oiseaux, des mammifères marins, des insectes et même Cecil, le tristement célèbre lion du Zimbabwe. Samedi dernier, l’Empire State Building brillait de 20 000 lumières pour offrir un spectacle grandiose aux New-Yorkais. Cette projection gigantesque, nous la devons au réalisateur et fondateur de l’Oceanic Preservation Society (OPS), Louie Psihoyos ainsi qu’à Travis Threlkel, co-fondateur de l’agence événementielle Obscura Digital. Les deux acolytes ont combiné leur savoir-faire pour projeter les images de 160 espèces menacées sur 114 mètres de haut pour 56 de large, couvrant 33 étages.
« L’Empire State Building était un choix évident pour le projet, non seulement en raison de son statut mondial de grande envergure, mais aussi parce que, après les rénovations en 2009, il est devenu l’un des bâtiments les plus durables à New York ». Le but de cette opération visuelle est de sensibiliser les gens sur les espèces menacées et « d’entamer une conversation pour éviter la sixième disparition en masse de la Terre » comme nous l’explique Fisher Stevens, le producteur du documentaire The Cove (la baie de la Honte) sur le massacre annuel de milliers de dauphins au Japon.
Les disparitions d’espèces ont été multipliées par 100 depuis 1900. Et leur rythme a même accéléré au cours des dernières décennies du fait de l’activité humaine. Les scientifiques s’accordent à dire que ce rythme effréné d’effondrement des populations ressemble aux événements vécus sur Terre il y a 66 millions d’années, conduisant à la cinquième extinction de masse et à la disparition des dinosaures.
Source : Le Point