Le monde vit actuellement une crise migratoire sans précédent. Partout, le chaos et la violence ont laissé près de 60 millions de personnes sur les routes, vivant dans des conditions difficiles à l’intérieur de camps de réfugiés bondés et inadaptés.
Jason Buzi, entrepreneur de la Silicon Valley, semble avoir trouvé la solution. Ce magnat de l’immobilier propose la création d’un pays qui accueillerait les populations déplacées du monde entier. « Je trouve ça choquant que personne n’ait encore pensé à cela comme solution. L’idée serait de leur donner un État, comme cela, ils auraient un endroit pour vivre en sécurité et pourront travailler comme tout le monde » explique le millionnaire au Washington Post.
Sur le site internet qu’il a créé, le chef d’entreprise israélien explique les grandes lignes de son plan d’action : Demander à des États développés de léguer des parties de leurs terres non utilisées, acheter une île inhabitée en Indonésie ou aux Philippines, prendre en charge un pays existant déjà, mais peu peuplé comme la Dominique (72 000 habitants) faisant partie de l’archipel des Caraïbes ou acheter une île dans les eaux internationales.
« Aujourd’hui, 195 pays souverains sont reconnus dans le monde entier. Et nous en avons besoin d’un de plus… Un pays que tout réfugié, de partout dans le monde, pourra appeler « sa maison ». Où chacun a les mêmes droits juridiques pour résider, travailler, poursuivre ses études, avoir une famille, acheter et vendre des biens, démarrer une entreprise« . Reste néanmoins à réguler ce nouvel état sur le plan des infrastructures politiques ou des questions de sécurité sociale. Jason Buzi avoue ne pas s’être penché sur les problèmes d’organisation . « Pour le moment, c’est comme rencontrer une fille lors d’un premier rendez-vous. Je ne vais pas d’ores et déjà réfléchir à comment je vais nommer mon futur enfant, non ?«
Alors projet diablement efficace ou véritable utopie ? Selon les différents spécialistes, comme James Hathaway, directeur du programme d’asile des réfugiés à l’Université de droit du Michigan, ils craignent que ce pays ne devienne « un camp de prisonniers de grande envergure » ou encore estiment que cela reviendrait à traiter les réfugiés comme des « lépreux« .
Selon les chiffres dévoilés par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en juin dernier, 59,5 millions de personnes ont été déplacées à la fin de l’année 2014. Un chiffre accablant en nette progression par rapport à l’année précédente.
Source : The Independant
– Illustration : Les falaises de la Dominique / DR