Il y a quatre ans, le 11 mars 2011, un sĆ©isme et un tsunami gĆ©ant touchaient la cĆ“te nord-est du Japon et ravageaient tout sur son passage, faisant plus de 18 000 morts et disparus. Le lendemain, la centrale nuclĆ©aire de Fukushima explosaitĀ : la plus grave catastrophe nuclĆ©aire depuis celle de Tchernobyl, en 1986, venait de se produire et la population aux alentours devait quitter les lieux dans la prĆ©cipitation.
Les photographes Carlos Ayesta et Guillaume Bression se sont rendus plusieurs fois dans la rĆ©gion de Fukushima depuis le tragique accident afin de rencontrer de nombreux rĆ©sidents touchĆ©s par la catastrophe et sillonner la rĆ©gion dans sa globalitĆ© pour nous ramener des clichĆ©s dāune puissance rare. De lĆ est nĆ© le projet Ā«Ā Fukushima No Go ZoneĀ Ā».
La vie autour des centrales sāest complĆØtement Ć©teinte. On dĆ©couvre des lieux abandonnĆ©s oĆ¹ la nature a retrouvĆ© ses droits, des habitations dĆ©laissĆ©es Ć la hĆ¢teĀ par les habitants, des Ć©choppes ayant encore leurs rayons remplis. On sent ici toute la prĆ©cipitation et lāurgence des dĆ©parts.
Un travail de mise en scĆØne Ć la frontiĆØre du documentaire qui a dĆ©bouchĆ© sur cinq projetsĀ : Ā«Ā Clair obscur Ć FukushimaĀ Ā» rĆ©alisĆ© en 2011 et 2012, Ā«Ā Mauvais rĆŖvesā? Ā» rĆ©alisĆ© en 2013, Ā«Ā PackshotsĀ Ā» rĆ©alisĆ© en 2013 et 2014, Ā«Ā Revenir sur nos pasā¦Ā Ā» rĆ©alisĆ© en 2014 et Ā«Ā NatureĀ Ā» rĆ©alisĆ© en 2014.
De ces diffĆ©rentes visites est nĆ© un making-off des excursions des deux photographes dans la zone irradiĆ©e. Les images nous immergent au cÅur de lieux abandonnĆ©s oĆ¹ le temps sāest arrĆŖtĆ©. Le sentiment de malaise est ici accru par lāajout de bruits et sons enregistrĆ©s sur place, et qui rendent le projet No Go Zone captivant.